Antoine Benoist : « Soit il passait, soit il tombait »

Crédit photo Www.u19racingteam.fr

Crédit photo Www.u19racingteam.fr

Parti en deuxième ligne, Antoine Benoist n’a pas hésité à prendre les commandes du cyclo-cross de Valkenburg (1ère manche de la Coupe du Monde Juniors). "J’ai fait la différence dans la première butte que nous passions à pieds. Je me suis retrouvé seul en tête et François Trarieux (sélectionneur de l’Equipe de France) m’a dit de continuer", déclare-t-il à DirectVelo.

« A CHAQUE FOIS, J’EN REMETTAIS UN PETIT PEU »

Plus d’une demi-heure passée seul en tête et pourchassé par le Belge Yentl Bekaert. "A la fin du premier tour, je me disais que ça allait être long puis j’y ai cru en voyant l’écart se stabiliser. A chaque fois qu’il revenait, j’en remettais un petit peu", explique-t-il. Sur un circuit difficile avec une butte et vingt-cinq escaliers à monter à chaque tour, le Français gère son effort. "Je me servais de la butte pour accélérer. Je ne suis pas un fan des portions planes à pied mais en montée je suis à l’aise".

Malgré ces coups d’accélérateur, le Belge revient à l’entame du dernier tour. "Je n’ai pas craqué mais il a pris tous les risques dans une portion en devers. Soit il passait soit il tombait… Il est passé et moi j’ai fait une petite faute", avoue-t-il. Obligé de déchausser, il concède quelques mètres. "J’ai tout donné pour revenir avant le dernier virage. Je suis quasiment revenu dans sa roue mais je n’ai pas pu le doubler et il en a remis. A ce niveau ça se joue vraiment sur des détails".

PONTCHATEAU : « LA TETE ET LES JAMBES »

Pour sa deuxième année Juniors, Antoine Benoist disputait sa deuxième manche de Coupe du Monde (après Lignières en 2015). Le coureur du VC Pays de Loudéac avait préparé son affaire. Après la première manche de Coupe de France (2e à Gervans, le classement), il était allé se tester en Belgique (2e et 6e places à la clef). "Ça m’a permis de savoir où me situer et d’aborder la Coupe du Monde sans trop de pression".

Une semaine avant le Championnat d’Europe à Pontchâteau, Antoine Benoist a pu reconnaitre le circuit avec l’Equipe de France. Premier verdict ? "Il faudra avoir les jambes et la tête. Ce ne sera pas aussi exigeant qu’à Valkenburg. Ça ne me dérange plus car j’ai pris de la puissance avec ma saison sur route. Avant, j’aurais préféré un circuit plus technique mais cette saison tous les terrains me conviennent".

Reste à gérer l’attente de la dernière semaine. "Je ne préfère pas me mettre trop de pression avant les Championnats d’Europe. On verra bien comment ça se passe mais j’espère être dans un bon jour. Il ne faudra pas non plus s’enflammer car il risque d’y avoir de l’ambiance. Ce sera le piège", prévient-il.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Antoine BENOIST