Cinquième de la première manche de Coupe de France, sélectionné pour le Championnat d’Europe à Pontchâteau (20e), Aloïs Falenta réalise un excellent début de saison. A 27 ans, il évolue pour la première fois dans un club de Division Nationale, au VC Villefranche Beaujolais. Pourtant, le crossman cherche encore sa place au milieu des meilleurs français. Il évoque son début de saison pour DirectVelo.

DirectVelo : Es-tu satisfait de ton début de saison ?
Aloïs Falenta : J’ai tout de suite senti que j’étais dans le coup avec les meilleurs. C’est sympa ! C’est aussi la première fois que je suis vraiment soutenu par des pros au quotidien. Avant, je me posais beaucoup de questions sur ma préparation, je ne suis pas un spécialiste de l'entraînement non plus. C’est plus facile à gérer cette saison et ça se voit sur le vélo.

« J’AI TOUT LE TEMPS ENVIE DE MIEUX FAIRE »

Tu manques encore d'expérience ?
Oui c’est vraiment ma troisième saison sérieuse en cyclo-cross. J’ai fait plus de route cet été mais sinon je n’en faisais pas beaucoup. J’ai commencé le vélo en 2010. J’ai envie de me laisser deux ans pour m’y consacrer à fond. Comme je progresse tout le temps, je n’ai vraiment aucune lassitude. J’ai tout le temps envie de faire mieux. Dans cet optique, je pense faire plus de route la saison prochaine. J’ai encore beaucoup de choses à apprendre. 

Comment juges-tu tes sorties  après un premier mois de compétition ?
Physiquement je suis bien. Mais mentalement, j’ai encore du mal à me dire que je suis avec les meilleurs. Quand je vois que je suis avec les pros, je me demande encore ce que je fais là (rires) ? Il faut que je l’accepte pour prendre de la confiance. Des fois j’ai peur de les gêner ou qu’ils se demandent ce que je viens faire avec eux ! Je vais prendre l’habitude mais c’est vrai que pour un premier mois, ça faisait beaucoup de choses à gérer.

Pourtant, tu n’as pas eu peur d’attaquer les favoris comme à Gervans lors de la première manche de la Coupe de France ?
Je suis bien parti et j’ai fait l’effort tout de suite pour être avec Francis Mourey, Clément Venturini et Steve Chainel. J’ai attaqué quand j’étais avec eux mais c’était quand même stressant. J’avais surtout peur que le groupe de derrière revienne. Finalement, j’ai vu que je pouvais les suivre jusqu’aux deux derniers tours. Ils ont bien accéléré à ce moment-là !

PRENDRE DE L’EXPERIENCE EN COUPE DU MONDE

Tu penses que le podium est jouable ?
Oui, il ne faut pas avoir peur. Pour la prochaine Coupe de France, l’objectif raisonnable sera le Top 5 mais j’aimerais faire un podium cette saison. Nous sommes plusieurs coureurs à pouvoir chatouiller ce trio. Matthieu Boulo semble très fort aussi. Ça dépendra des parcours, de la forme du moment mais c’est bon de pouvoir se confronter entre nous.

Tu as été sélectionné pour le Championnat d’Europe à Pontchâteau. Vas-tu continuer à courir au niveau international ?
Oui, normalement je ferai un maximum de Coupe du Monde. Maintenant que j’y ai goûté, je me dis que ce serait dommage de ne plus les faire. Il y a un niveau très élevé et les parcours sont vraiment beaux. Sans parler du public. Je m’aperçois aussi que je stresse moins sur les courses nationales grâce à l’expérience de la Coupe du Monde. Pour Pontchâteau, j’avais un peu l’impression que c’était un cadeau. Finalement, c’était une course particulière mais j’ai vu que je  pouvais être présent.