Robbe Ghys a peur de faire tomber Wiggins
A partir de mardi soir, Robbe Ghys va découvrir les Six Jours de Gand. Débutant dans cette épreuve, le coureur de 19 ans n'a qu'une crainte : "provoquer la chute d'une de mes idoles comme Bradley Wiggins ou Elia Viviani. Je ne saurais plus où me mettre..."
Si le Limbourgeois va découvrir les six nuits gantoises, il a démontré sa valeur sur l'Américaine, dimanche dernier à Apeldoorn. En compagnie de l'expérimenté Kenny De Ketele, il a remporté la manche de la Coupe du Monde. "Je ne pouvais pas rêver meilleur partenaire. C'est un vrai régal de rouler avec lui, il possède une telle expérience", s'enthousiasme le vainqueur du scratch à Glascow auprès de DirectVelo (lire ici).
DANS LE ROUGE A MI-COURSE
Sur la "chasse" de 30 km, Robbe Ghys a été au bout de lui-même, au prix d'un final de toute beauté après un début de course plus difficile. "Dans les premiers tours, nous avons essayé de prendre un tour à nos concurrents, sans y parvenir. Cela a quand même forcé les autres équipes à travailler. Normalement, sur cette épreuve, il est possible de récupérer entre les relais mais je n'y arrivais pas. J'étais complètement dans le rouge à la mi-course. Je ne savais même pas notre place au classement. Je me reposais totalement sur Kenny De Ketele qui a été monstrueux ce dimanche", raconte le vainqueur du GP Etienne De Wilde.
NE PAS S'ENFLAMMER
Avec deux médailles d'or autour du cou en deux semaines, l'Espoir 1 montre ainsi l'étendue de ses qualités, lui qui a connu une saison sur route "frustrante". "L'équipe Lotto-Soudal U23 a bien marché mais je n'étais pas content de ma saison sur route. On a même douté de mes qualités. Je n'ai pas eu souvent l'occasion de me mettre en évidence. De plus, je n'étais pas aligné sur les courses auxquelles je voulais participer. Grâce à la piste, je peux montrer que je possède également un bon moteur", souligne-t-il.
Ses résultats sur le bois vont même au-delà de ses espérances. "Mais je dois rester les deux pieds sur terre car il faut relativiser ces chiffres. Nous sommes dans une année post-olympique. Des nations, comme la Belgique, en profitent pour rajeunir leurs équipes. Les meilleurs mondiaux ne sont pas présents mais c'est quand même de bon augure pour le futur", analyse le troisième du Grand Prix des Marbiers (1.2).
AUTOUR DE LA TABLE AVEC LE SELECTIONNEUR
Ses bonnes performances le poussent à continuer de concilier la piste et la route, sans privilégier l'une plus que l'autre. "Je ne veux pas être considéré comme un pistier à part entière. L'année prochaine, je veux montrer à mes dirigeants que je peux également être efficace sur la route. Ma première année sur route ne fut pas mauvaise mais je peux faire mieux. D'ailleurs, il faudra que je me mette autour de la table avec le sélectionneur pour décider de la deuxième partie de la saison sur piste", précise-t-il.
Avant d'entamer une courte période de repos (une semaine seulement), Robbe Ghys entend bien savourer les Six Jours de Gand où il sera associé à l'expérimenté Allemand Marcel Kalz, vainqueur de cinq Six-Jours. "Ce sera une découverte à tous les niveaux. Marcel est un coureur assez puissant. On peut constituer un bon binôme", conclut-il.