Adrien Thomas aimerait construire son vélodrome

Crédit photo DirectVelo.com

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Quatre jours durant, Adrien Thomas a quitté son métier de charpentier pour les lattes de bois du vélodrome de Genève. C'est une habitude pour le coureur du Guidon Chalettois. "Je dispute les Quatre Jours de Genève chaque année. L'organisateur nous apprécie. L'an dernier comme cette fois-ci, j'ai fait équipe avec Emilien Clère mais je les ai déjà disputés avec mon frère Benjamin", souligne-t-il.

53 DE MOYENNE TOUS LES SOIRS

Cette année, la course -gagnée par Loïc Perizzolo et Achim Burkart- était plus rapide que les années passées grâce à un plateau... "grand plateau". "On roulait à 53 de moyenne tous les jours, soit 3 km/h de plus que l'an dernier, alors que ce n'est pas une piste rapide", note Adrien Thomas. "J'étais à fond tout le temps ! Heureusement qu'Emilien marchait bien. J'étais en forme hivernale. J'y suis allé avec les restes de la saison routière", juge le coureur de 22 ans. Mais les restes étaient suffisamment beaux pour ne pas perdre de tours pendant les chasses menées à un rythme effréné. Sur les courses aux points, sa spécialité, il a fait parler sa science de la course. Le charpentier a le compas dans l'oeil. "J'aime courir au millimètre. Au Championnat de France, je termine 4e. Il m'a manqué un peu de chance mais je termine derrière trois cracks [Thomas Boudat, Benjamin Thomas et Corentin Ermenault NDLR]."

L'artisan de Lavaur, dans le Tarn, aimerait courir plus souvent sur piste. "Mais en France, il n'y a pas tant de compétitions que ça. Et pour m'entraîner, je suis à 2h45 de voiture du vélodrome de Bordeaux, sans compter les 40 euros de péage", regrette-t-il. Il y aurait bien une solution. "Si j'avais de l'argent, je me construirais un vélodrome. Je choisirais le bois de Doussié, comme le revêtement de la piste de Bordeaux. C'est un bois qui ne bouge pas et qui est assez rapide. Aujourd'hui, beaucoup de pistes sont en pin de Sibérie. Je ne sais pas comment ça va vieillir, il faudra voir dans quinze ans", affirme-t-il à DirectVelo.

PAS DE PLAISIR EN COUPE DE FRANCE DN1

Le sociétaire du Guidon Chalettois n'oublie pas la route même s'il reconnaît que sa préparation est particulière. "En ce moment, je ne roule pas beaucoup car je travaille toute la semaine. L'an dernier je n'ai pu rouler à plein temps qu'à partir de Juillet-Août. Quand on travaille, c'est difficile de marcher en DN1", relate-t-il. C'est justement à l'été, qu'il a engrangé ses trois bouquets 2016 aux nocturnes de Brive et Carmaux et sur le Prix Aimé Papillaut à Ligueil.

Pour sa dernière année Espoir, il a aussi découvert la Coupe de France DN1. "Je n'y ai pas pris de plaisir, ça frotte pour un rien, toute la journée. Avec l'équipe de Chalette, nous avons eu du mal à nous mettre dans le moule de la DN1", reconnaît le coureur qui rejoint le point de vue de Stéphane Foucher, son directeur sportif (lire ici). "Sur ces courses, les baroudeurs ont du mal à s'y retrouver. Mais c'est normal que les Coupes de France se courent ainsi puisque c'est le type de scénario qu'on retrouve chez les pros", précise Adrien Thomas.

Si Adrien Thomas passe son hiver sur les toits, c'est pour mieux se consacrer au vélo dès le début de la saison prochaine. "A Chalette, nous avons une bonne ambiance, un bon calendrier. Et les Coupes de France de DN2 sont jolies aussi", conclut-il.

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