La « voie est libre » pour les jeunes chez Lotto-Soudal

Crédit photo Maxime Segers - DirectVelo.com

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Quel est le point commun entre Tiesj Benoot (notre photo), Kris Boeckmans, Bart De Clercq, Frederik Frison, James Shaw, Tosh Van der Sande, Louis Vervaeke, Tim Wellens et Enzo Wouters ? Les neuf ont évolué dans l'équipe réserve de Lotto avant d'accéder à l'échelon WorldTour. "Cela démontre que notre système fonctionne", juge Marc Sergeant pour DirectVelo. Rencontre avec le manager de Lotto-Soudal au coeur de l'archipel des Baléares, où son équipe est actuellement en stage.

DirectVelo : Est-ce une fierté d'avoir un tiers de ton effectif issu du centre de formation ?
Marc Sergeant : Je suis surtout fier du travail accompli par Kurt Van de Wouwer qui trouve encore les talents. Au début, Kurt m'appelait souvent pour me dire : "ce Junior est le meilleur de sa génération. Tu pourrais l'appeler pour le convaincre de venir chez nous car je n'y arrive pas." Maintenant, ça n'arrive plus. Les Wellens, Benoot et autres démontrent aux jeunes que la voie est libre. On peut grandir dans l'équipe Espoirs avant de passer pro.

N'est-ce pas complexe de convaincre ses sponsors de ronger le budget de l'équipe pro pour financer les Espoirs ?
Non, dans la mesure où nous nous engageons dans le cyclisme. On ne raisonne pas en termes de retour sur investissement. On pourrait tout arrêter et profiter de l'argent dégagé pour engager deux coureurs supplémentaires. Mais nous voulons un projet large, nous investir dans le cyclisme en général en soutenant la base.

UNE GARANTIE DE TALENTS

Pourquoi ne pas laisser les jeunes évoluer dans leurs clubs respectifs puis recruter les meilleurs ?
Quand j'étais encore coureur, la Loterie voulait créer une telle équipe réserve. Nous avons mené ce projet jusqu'à présent. Nous voulons offrir aux jeunes une période pour grandir avant de passer pro. Parfois, on a beaucoup de talents, parfois un peu moins. Cela permet surtout de suivre les données des jeunes, de voir qu'ils travaillent sérieusement. La balance, tant qu'à présent, est bonne, et offre une garantie quant aux talents qu'on découvre.

Avec parfois Topsport Vlaanderen ou d'autres équipes comme étape intermédiaire avant d'arriver au WorldTour...
C'est parfois difficile. Tu investis et puis tu y perds. Par exemple, Oliver Naesen était stagiaire chez nous mais avant sa première course, il devait choisir entre Topsport Vlaanderen et nous. Je ne pouvais pas lui donner de garantie mais lui devait répondre. Que faire ? On met le couteau sur la gorge des jeunes qui veulent logiquement s'assurer une place chez les pros. C'est pour ça que Wouters est venu chez nous cette année.

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