Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme sera l’un des grands favoris de la Coupe de France DN2. Alors que le club bressan a conservé ses cadres, il a aussi été actif pendant la période des mutations en engageant un ancien professionnel, Frédéric Brun, et des jeunes prometteurs (Victor Lafay, Emile Brenans et Clément Didier). Christian Milesi, le directeur sportif du BAC, fait le point pour DirectVelo.

RECRUTEMENT : « VICTOR LAFAY, UN COUP DE COEUR »

« Nous avons premièrement intégré quatre coureurs qui sortent des rangs Juniors. C’est la nouveauté de cette année, la concurrence régionale de quatre structures de DN1 aux effectifs « moins de 25 ans » qui leurs sont imposés limite souvent les possibilités de proposer un projet concurrentiel pour une DN2. En 2016, Aurélien Doléatto était parti au Chambéry CF, ceci est normal quand on a gagné le Challenge National Juniors et même valorisant pour notre structure. Cette année, nous sortons Emile Brenans de notre équipe Junior et c’est naturellement qu’il a choisi d’intégrer notre effectif DN2 après des podiums de niveau national. Les trois autres coureurs Espoirs 1 ayant également plusieurs podiums nationaux Juniors en 2016, c’était le bon moment de mettre en place un effectif en phase avec le cahier des charges de la division supérieure. Ensuite et pour renforcer l’équipe, à partir du moment où Frédéric Brun n’a pas pu rester chez les professionnels et que son projet était de continuer à haut-niveau, il est naturel de le retrouver chez nous. Il est passé pro en étant à Bourg et humainement, il y a un lien très fort avec lui. Victor (Lafay) nous a également rejoint. Donner un second souffle à un coureur est un peu notre marque de fabrique et personnellement c’est un coup de cœur. Je le suis depuis les Juniors et il a depuis signé des performances de haut-niveau… tout en étant blessé 13 mois sur 24. Il a un gros moteur. Arnaud Vincent intègre enfin l’équipe, vététiste de haut-niveau, nous attendons une vraie adaptation à la route pour exploiter ses qualités physiques.

EFFECTIF : « UN NOYAU SOLIDE »

Le noyau dur de l’effectif est resté en place cet hiver avec aucun départ enregistré mais plusieurs coureurs qui ont glissé en équipe « réserve ». Nous avons un noyau solide. Outre Fred Brun, je pense à Chancrin, Buttner, Olavarria et Savickas. Ils ont déjà tous brillé sur la Coupe de France et au niveau Elite et Classe 2. Certains ont été blessés l’an passé. On ne va pas parler de revanche mais ils ont une vraie volonté de marcher et surtout de se faire plaisir en 2017 suite à une année 2016 compliquée. Il y a eu les blessures, les maladies au mauvais moment… Nous avons connu une Coupe de France DN2 en deux temps et on vient chercher le podium sur la dernière manche. En tout cas, nous avons une base assez solide avec nos leaders qui sont mûrs. C’est la moitié de l’effectif car je pense aussi à Antoine Bravard, Francis Genetier, Tony Lemler et Lionel Genthon qui a encore levé les bras en 2016 et signé de beaux Top 10 sur le calendrier national.

CALENDRIER : « DEUX TYPES DE PROFIL »

Nous avons la chance d’avoir deux types de profil dans l’équipe. Nos jeunes sont typés grimpeurs, les autres sont assez rapides. Côté classe 2, nous disputerons le Rhône-Alpes Isère Tour. Il n’y aura pas de participation à Paris-Troyes cette année car l’épreuve se trouve en face d’une DN2 (Bordeaux-Saintes), et ça arrive trop tôt dans la saison pour doubler. Nous attendons des nouvelles du Tour de Savoie Mont-Blanc et du Tour du Jura. On devrait disputer une course d’une dizaine de jours dans les Antilles pendant l’été… On attend là-aussi une invitation. Dans notre calendrier, nous avons aussi la chance d’avoir les courses organisées par le club. Il en organise une soixantaine dont beaucoup de “1ère”. Cela permet de faire courir régulièrement un front près de la maison.

AMBITIONS : « LA DN1 SERAIT UNE BONNE CHOSE »

Nous sommes une structure au sens large du terme, très impliquée dans notre bassin de vie et qui accueille tous les niveaux et plusieurs disciplines, en plus d’une activité d’organisation unique. En haut, il faut une équipe DN avec un projet cohérent en dessous. Monter en DN1 ? On y réfléchit plus que jamais mais on ne veut pas casser notre état d’esprit ni notre positionnement. Nous avons refusé plusieurs fois la montée, ça ne sera peut-être pas le cas si on arrive à se retrouver à nouveau dans la position de monter. Pour motiver notre équipe dirigeante et nos bénévoles, l’accession à la DN1 serait également sûrement une bonne chose. Nous avons trouvé notre créneau, reste à trouver notre division… »