Adrien Guillonnet : « Toujours bon à prendre »
La saison 2017 d'Adrien Guillonnet ne pouvait pas mieux débuter. Déjà en jambes samedi (10e), le pensionnaire du SCO Dijon a remporté ce dimanche la deuxième et dernière manche du Tour de l'Ardèche Méridionale (Toutes Catégories) dans les rues d'Aubenas (voir classement). "Il faut rester lucide et relativiser cette victoire car le plateau n'était pas exceptionnel, mais une victoire dès le début de saison est toujours bonne à prendre". Le Champion de Bourgogne-Franche Comté, 23 ans, est revenu sur ce succès auprès de DirectVelo.
DirectVelo : Comment as-tu construit ce succès sur les routes ardéchoises ?
Adrien Guillonnet : C'est d'abord une victoire collective car la veille, nous n'étions pas passés loin avec Jérémy Defaye (2e) qui était peut-être le plus fort. Mais il avait été battu par un gros collectif de Bourg-en-Bresse. Ils nous avaient dominés collectivement et nous avions à coeur de prendre notre revanche même si nous savions que ça n'allait pas être simple. Nous avons réussi à placer plusieurs mecs dans la bonne échappée d'une vingtaine de coureurs dont Jérémy (Defaye), Guillaume (Gauthier), Mathieu (Rigollot) et Benjamin Pascual, qui a été lâché un peu plus tard. Le groupe s'est d'abord cassé en deux, puis nous sommes sortis à quatre dans le final après plusieurs attaques de (Zydrunas) Savickas. J'ai pu profiter du gros travail de Jérémy Defaye qui a épuisé nos adversaires et finalement, j'ai pris le dessus dans les derniers 400 mètres qui étaient en montée.
« SAMEDI, J'AVAIS FINI BIEN CRAME »
Il était important pour le SCO Dijon de quitter l'Ardèche avec un succès sur l'une des deux manches...
C'est satisfaisant même si ça n'aurait pas été la fin du monde non plus si nous n'avions pas gagné l'une des deux courses. Encore une fois, nous aurions même pu gagner les deux manches étant donné la force de Jérémy (Defaye) samedi. Mais c'est déjà très bien de gagner le dimanche et il faut vraiment souligner la force du collectif de Bourg-en-Bresse. Je pense qu'ils feront une grosse saison.
Dès samedi, tu avais senti que les sensations étaient-là en ce tout début de saison ?
C'est vrai que j'étais déjà dans le coup pour la victoire. Je me sentais capable de jouer la gagne également mais j'ai été piégé dans le final par un petit groupe qui est ressorti dans le bas d'une descente, sous la pluie. J'ai fini bien cramé, comme tout le monde tant le parcours était exigeant et les conditions relativement difficiles.
« UNE GROSSE PENSEE POUR ÉTIENNE FABRE »
Que représente le fait de gagner si tôt dans la saison ?
Il faut rester lucide et relativiser cette victoire car le plateau n'était pas exceptionnel, mais une victoire dès le début de saison est toujours bonne à prendre. Surtout, c'était une façon pour moi de rendre hommage à Etienne Fabre : je me souviens que l'an passé, nous avions fait la course ici-même à l'avant, sur les routes ardéchoises, et j'ai donc une grosse pensée pour lui aujourd'hui (dimanche). Il était dans la même école que moi à Lyon et même si je ne le connaissais pas très bien, ça me tenait vraiment à coeur de lui dédier ce succès. Pour revenir au fait de gagner très tôt dans la saison, c'est forcément une bonne chose d'autant plus que je n'avais pas vraiment de repères puisque je n'avais pas pu participer au stage de pré-saison de l'équipe en Espagne pour des raisons scolaires.
Qu'espères-tu de cette saison 2017 ?
(Rires) Les dirigeants du club m'ont posé la même question récemment mais je ne sais jamais quoi répondre. Je ne fonctionne pas à l'objectif à vrai dire. Je prends les courses les unes après les autres avec un calendrier très intéressant au club. Je suis un coureur qui a l'habitude de beaucoup courir en enchaînant pratiquement tous les week-ends du 15 février au 15 octobre. On verra bien si ça sourit mais pour l'instant, ça commence bien.