Thomas Boudat brille loin de Paris-Nice et de la piste

Crédit photo Dominique Bécart

Crédit photo Dominique Bécart

Thomas Boudat (Direct Energie) a remporté, ce dimanche, la 52e édition du Grand Prix de Lillers-Souvenir Bruno Comini (1.2), disputée dans le Pas-de-Calais. Le sprinteur français s'est imposé devant ses compatriotes Yannis Yssaad (Armée de Terre) et Justin Jules (WB-Veranclassic-Aqua Protect).
Thomas Boudat a confié sa première réaction à DirectVelo, quelques minutes après l'arrivée, sans oublier d'évoquer sa non-sélection pour Paris-Nice et son retrait de la piste pour une durée indéterminée.

DirectVelo : Tu étais attendu pour la victoire ce dimanche...
Thomas Boudat : C'était une course très difficile. Nous avons toujours couru à contre-temps. Il a fallu chasser très souvent derrière les différentes échappées. La dernière fois, ça a été difficile de re-rentrer. J'ai dû vraiment me donner et du coup, il a fallu que je me refasse une petite santé avant le sprint. Mes coéquipiers ont fait un super boulot. Ils ont su me replacer jusqu'au bout et rentrer sur l'échappée (Stijn Steels a été repris à 6 kilomètres de l'arrivée, NDLR). Finalement, j'ai pu gagner au sprint.

Il y a quelques jours, tu étais à l'attaque sur les semi-Classiques flandriennes et aujourd'hui, tu te retrouves à gagner sur une Classe 2...
Je dois avouer avoir mal pris ma non-sélection pour Paris-Nice. J'espérais faire cette course. J'ai appris que je n'allais pas y être sélectionné après le Het Nieuwsblad. On m'a dit que j'allais courir ici à Lillers. Ça a été un gros coup sur le moment mais après, je me suis vite dit que c'était aussi une occasion de me montrer et de gagner une course. Toutes les victoires sont bonnes à prendre et j'avais vraiment à coeur de gagner et de montrer que j'étais en forme.

« PLUS ENVIE DE PERDRE AUTANT D’ÉNERGIE »

Cet été, tu avais annoncé vouloir arrêter la piste : tu ne reviendras pas sur ta décision ? 
Non, j'arrête la piste, ça y est. Au début, je ne pensais pas que c'était un frein pour moi et d'ailleurs, tout le monde me donnait les exemples de Wiggins ou Cavendish. Peut-être que c'est possible pour quelques courses spécifiques comme des courses aux points, de temps en temps. Mais l'Omnium était vraiment trop difficile à préparer en parallèle de la route. Je perdais trop de temps sur la route lorsque je préparais des échéances sur la piste. Je pense que c'est jouable de faire les deux lorsque l'on dispute l'Américaine ou la course aux points, mais avec l'Omnium, il y a tellement de spécificités et de disciplines à travailler que c'était difficile de faire les deux à très haut niveau. 

Tu reviendras quand même sur la piste un jour ?
Si on me rappelle et que l'on me propose quelque chose d'intéressant, oui. Mais je ne le ferai pas à n'importe quel prix. Je n'ai plus envie de perdre autant d'énergie que j'avais pu en perdre avant les J.O. J'ai déjà eu l'occasion d'en parler avec le sélectionneur national : Si j'y retourne, ce sera vraiment pour mon plaisir parce que j'aime la piste et non pas pour boucher des trous. 

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