Rutger Roelandts : « L'étranger pour se distinguer »
Pommeroeul, Villers-Le-Temple, Gooik et Vollezele, Rutger Roelandts est au rythme de croisière d'une victoire par semaine depuis le 19 février. Une belle série pour le Brabançon. "C'est la première fois depuis quatre ans que je ne connais pas de problème physique. Je n'ai jamais su conserver la condition mais cette année, cela a changé. J'ai comblé tous les manques durant l'hiver. J'en récolte les fruits", souligne le coureur de Naturablue CT à DirectVelo.
Dimanche sur la course de Vollezele, il a dominé la course de bout en bout. "J'ai attaqué à trois tours de l'arrivée. J'ai roulé un tour et demi, seul en tête mais j'ai compris que je n'y arriverai pas car le vent était trop fort. Finalement, nous sommes arrivés au sprint à huit. C'était un sprint rapide avec le vent dans le dos. J'avais peur de Niels Van Dyck mais j'ai profité de ma forme du moment pour m'imposer", raconte-t-il.
CAMEROUN - OPERATION POINTS UCI
Le coureur de 25 ans débarquera avec une confiance gonflée à bloc sur le Tour du Cameroun qui débute le 11 mars. "Il y aura des points UCI à prendre. Je me réjouis de cette nouvelle aventure. Je connais déjà le continent africain. Je saurai m'acclimater aux conditions de vie même si les températures élevées restent le gros piège de ce genre d'épreuve", prévient l'actuel 8e du Challenge DirectVelo.
L'ancien coureur de Smartphoto CT adore ce genre de défi. L'année passée, il avait remporté une étape sur le Tour du Sénégal (2.2). "J'aime me produire à l'étranger. Tu as le sentiment de vacances. Cela fait de chouettes histoires à raconter par la suite. J'espère en narrer une sur DirectVelo à mon retour", sourit-il.
2017, L’ANNÉE DE VÉRITÉ
A 25 ans, Rutger Roelandts n'a pas mis de côté son rêve de passer professionnel. "Tout ce que j'espère, c'est rester en bonne santé toute la saison. Si je peux obtenir un stage professionnel à la mi-saison, je serais le plus heureux des hommes. Je consacre toute mon énergie au cyclisme. C'est l'année de vérité pour moi. La course de Vollezele n'est pas une référence dans le milieu, j'en ai bien conscience. Même une course régionale, tu la prends. C'est toujours mieux que de terminer dixième", philosophe-t-il.
De par son statut de coureur de plus de 25 ans, Rutger Roelandts n'est plus autorisé à prendre le départ de la Topcompétition. Les épreuves comme le Tour du Cameroun prennent alors toute leur importance. "C'est dommage mais le règlement est ainsi fait. Je n'ai pas pu participer non plus sur Bruxelles-Opwijk car l'épreuve était entièrement consacrée aux Espoirs. C'était dans mon jardin, j'aurais aimé briller sur cette course. Dès lors, c'est par des expériences à l'étranger qu'on pourra se distinguer", conclut-il.