Steven Henry : « Le podium dans les jambes »

Crédit photo DirectVelo.com

Crédit photo DirectVelo.com

Les équipes de France de poursuite ne sont pas montées sur le podium du Championnat du Monde. Pourtant la médaille était l'objectif des quatres poursuiteurs tricolores. "On est donc déçu, surtout qu'ils avaient le podium dans les jambes. Avec le recul, la 5e place des garçons reste le meilleur résultat depuis de nombreuses années", analyse Steven Henry, l'entraîneur national pour DirectVelo. Il faut en effet souffler sur la poussière des palmarès pour retouver la 5e place d'un quatuor français, aux Jeux de Pékin et pour les Championnats du Monde, la médaille de bronze de 2003 à Stuttgart.

PARTIS TROP VITE

En "demi-finale" face aux futurs Champions du Monde australiens la tactique retenue était "de ne pas jouer le match car les Australiens étaient au-dessus. On partait pour faire 3'55" et jouer la petite finale. Malheureusement , les garçons sont partis trop vite, plus vite que prévu, et ils se sont retrouvés en surrégime avec un braquet trop petits pour ces allures", précise le technicien. Au final, le quatuor asphyxié signe un 4'00"198.

Chez les Dames, l'objectif était chronométrique et de ce côté-là, il est atteint. "Nous voulions battre le record de France, le contrat est rempli (lire ici) même si, là aussi, nous avons quelques regrets. En qualification, elles perdent du temps en doublant les Russes, sans quoi, elles auraient réalisé 4'24"", estime Steven Henry. Le deuxième jour du tournoi, ce jeudi, a été moins favorable aux Françaises, classées 7e au final. "Les filles étaient un peu moins bien. Nous avions choisi de mettre plus gros pour espérer aller plus vite. La moindre petite faiblesse à ce niveau ne pardonne pas. Mais elles ont réalisé tout de même les deux meilleures performances françaises en poursuite par équipes", apprécie l'entraîneur national.

3'55" DANS LES JAMBES

C'est bien du côté des chronos réalisés que Steven Henry retire des satisfactions et des espoirs pour l'avenir. "Les garçons, en qualification, sont gênés par les Chinois qu'ils rattrapent à 1 tour et demi de l'arrivée. Sans cela, ils auraient fait 3'55" et donc battu le record de France. Ils ont clairement cette marque dans les jambes. Au final, pour les garçons comme pour les filles, les performances sont prometteuses et montrent les progrès accomplis et l'investissement de tout le monde et notamment des athlètes face à une très forte concurrence", conclut-il.

Il faut aussi noter que c'est le nouveau règlement de l'UCI qui impose depuis octobre 2016, deux équipes en piste pour les séries qualificatives, au lieu d'une seule prédemment. Les Néo-Zélandais, futurs médaillés d'argent, ont d'ailleurs frôlé la correctionnelle en doublant le Canada. A vouloir gagner du temps, on va moins vite...

A partir de vendredi, place au tournoi de poursuite individuelle avec Louis Pijourlet, Thomas Denis, Corentin Ermenault (opposé à Filippo Ganna en qualification). "L'objectif sera le podium pour Corentin, passer sous les 4'20" pour Thomas et un temps proche de 4'27"-4'28" pour Louis", espère Steven Henry.

Mots-clés