Le parcours singulier de Kévin Besson

Crédit photo Julie Desanlis

Crédit photo Julie Desanlis

C’est un parcours peu commun qu’a connu Kévin Besson jusqu’à sa 3e place sur la Primevère Montoise (Toutes catégories) le 2 avril dernier. Le membre de Creuse Oxygène jusqu’en 2014 avait mis sa carrière entre parenthèses afin de se consacrer au concours de professeur d’EPS. "J’ai eu le master, mais pas le concours. Je me suis finalement orienté vers l’encadrement", raconte celui qui sera embauché par le comité du Lot, fin 2015, comme Conseiller Sportif Départemental. En plus de cette mission, il a collaboré avec l’Occitane CF en 2015, puis le comité Midi-Pyrénées en 2016. "Ces expériences ont été très enrichissantes et m’ont permis de me rendre compte que l’on manque souvent de moyens et d’encadrants. J’éprouve d’ailleurs un profond respect envers tous les bénévoles qui permettent au cyclisme de vivre", tient à souligner le Cadurcien.

Néanmoins, Kévin Besson n’a pas totalement délaissé sa monture durant ces deux années. "J’ai voulu courir avec les jeunes pour essayer de les encadrer au mieux sur le vélo. D’abord en 3e catégorie, puis en 2e. En fait, je n’ai jamais réellement arrêté le vélo, mais j’en faisais sans aucune contrainte", réalise le 4e du Grand Prix National de Cintegabelle (Toutes catégories) qui voulait surtout être plus "crédible" aux yeux de ceux qu’il encadrait. Désormais employé comme vendeur dans un magasin de sport, il ne pensait pas recourir avant de se rendre compte qu’il avait un temps libre suffisant pour reprendre sérieusement. "Dans ma tête c’était : ça passe ou ça casse. J’attends que ça casse…"

Non conservé par son comité à cause de contraintes financières, le Lotois n’a cependant pas le même temps libre que beaucoup de coureurs du plus haut niveau Amateur. "Je bosse 35h par semaine, ce qui m’oblige à sortir à 7h30 le matin, et à faire beaucoup d’home-trainer. Cet hiver, j’ai passé un mois et demi à ne rouler que par des températures négatives", confie-t-il à DirectVelo.

Licencié aujourd’hui à l’EV Bretenoux-Biars, le club de son enfance, le 10e du Grand Prix d’Ouverture d’Albi (Toutes catégories) souhaitait prouver que "l’on peut être dans une petite équipe formatrice et arriver à faire quelques résultats". "Beaucoup de coureurs sont attirés par les grandes structures avant même de marcher. Les clubs formateurs en souffrent énormément", rajoute celui qui se plait à rouler dans le Quercy Blanc. S’il ne s’attendait pas à suivre le rythme des 1eres catégorie, Kévin Besson pense que sa manière de courir, "décomplexée et avec plus d’assurance", l’a aidé. Outre sa récente 3e place lors de la Primevère Montoise, il retient son premier passage du Mur d’Angalinat durant le Grand Prix d’Ouverture Pierre Pinel (Il termine 58e, NDLR). "L’ambiance y est vraiment particulière et j’en ai eu des frissons".

Sans se fixer de réels objectifs, l’Occitan essaie d’être "le plus performant possible sur chaque course". "J’aime bien les épreuves du début de saison, notamment lorsqu’il pleut. Pour l’instant, j’ai été servi", s’amuse-t-il.

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