Les Vallées Catalanes : Le résumé

Loïc Chetout entre dans l’histoire

Le sociétaire du Pôle Espoirs de Toulouse qui l’emporte à nouveau à Toulouges, devient le premier junior à gagner la même course, deux années de suite.

Ce succès, il le construit dès le début de course où d’emblée, à Pollestres, il caracole aux avant postes en compagnie d’Alexis Caresmel de Wasquehal. Un danger qui provoque rapidement une vive réaction au sein du peloton. Neuf hommes contre attaquent : il y a là Quentin Pacher (Toulouse), Clément Chevrier (Beauvais), Antoine Laloi (Nogent), Rudy Barbier (Wasquehal), Julien Ammendola (La Garde), Karl Boudron (Lescar), Lilian Calmejane (Saint Juéry), Alex Varailhon (Nice) et Olivier Parcelier (UV Aube). Dans la banlieue de Bages, la jonction se produit et onze baroudeurs dirigent alors les opérations. A 35’’ le peloton chasse, qui s’étire fort. A l’avant les soubresauts de Brouilla s’avèrent néfastes à Baudron et Varailhon qui décrochent. Le peloton pointe à 1’15’’. La situation reste inchangée dans la vallée du Tech, jusqu’au moment où la course vire en direction de la difficulté du jour.

A un moment, dans la montée vers Llauro, Chetout fait mine de ne pouvoir rouler, caressant son genou droit enveloppé d’élastoplast. Une diversion qui ne l’empêche pas d’attaquer un peu plus loin et de basculer au sommet en compagnie de Chevrier, et Barbier. Les accompagnent toujours Caresmel, Calmejane, Pacher et Amendola. La souffrance s’installe au sein du peloton qui bascule au sommet à 2’50’’. Lors de la descente vers Fourques, Calmejane peut-être auparavant un brin trop enthousiaste, décroche. Les six roulent de concert, et passent Toulouges une première fois. A leurs basques, de l’arrière afflue du monde, qui à quelques secondes fait l’élastique. Il y a là Pierre Henri Jung (Haguenau), Aurélien Perry (Etupes), Nicolas Riou (Sablé Sarthe), Florian Sénéchal le champion de France cadets 2009 (Wasquehal) et le Belge Benoît Paulus de Chevigny.

Ce danger naissant explique l’attaque de Pacher qui repris, permet celle de Chetout lequel emmène dans sa roue Chevrier et Barbier. Les trois qui avaient viré en tête à Llauro se retrouvent seuls pour l’explication finale. Chevrier qui pense pouvoir s’adjuger le sprint lance le premier les hostilités qu’achève Chetout. Dans le top dix toulougien, outre les duos de Wasquehal et Toulouse, se retrouvent un Picard, un Alsacien, un Pays de Loire, un Belge, un Azuréen et un Franc-Comtois.

Claude SOUBIELLE

Entretien avec le vainqueur :

Loïc Chetout en 2009 à Toulouges, a remporté les Vallées Catalanes, abandonnant ses poursuivants dans le final qui franchissaient la ligne quelques secondes après lui. Hier le garçon du Pays basque réédite son exploit, remportant la course lors du sprint final. Le vainqueur livre ses impressions à chaud.

Loïc, la course d’aujourd’hui, l’avais-tu préparée spécialement ou pas ?
Oui ! je me l’étais fixée comme objectif, car c’est une course qui me tenais à cœur et, cela me fait énormément plaisir de l’avoir remportée.

Comment l’as-tu préparée ?
Sans plus, comme l’année dernière. Je n’ai pas fait de cyclo-cross, j’ai été une fois sur la piste de Bordeaux. Ensuite je ne me suis pas pris la tête, car si ça doit le faire, ça le fait…

Dès le départ, on t’a vu devant, c’était voulu ? C’était ta tactique un petit peu ?
Oui, comme la course est assez courte, je me suis dit qu’il fallait partir au début. L’an passé ça avait marché et je me suis dit qu’il fallait à nouveau essayer.

A l’approche de Toulouges on t’a vu bavarder un petit peu avec les autres coureurs échappés, mais pas avec ceux de Wasquehal. C’était une alliance que tu recherchais ?
Un peu car mon directeur sportif m’avait appris que derrière notre échappée, il y avait deux coureurs de Wasquehal qui étaient là, à quinze ou vingt secondes. J’ai dit aux gars qu’il fallait rouler et s’organiser, si on ne voulait pas qu’ils reviennent.

Les deux de Wasquehal qui étaient avec toi, étaient-ils difficiles à manœuvrer ?

Il y en avait un, qui était assez costaud, je crois que c’était le 52. Je devais me méfier en cas d’arrivée au sprint.

Explique-nous le ce sprint.
Je l’ai lancé d’assez loin, aux quatre cents mètres environ. Dans le dernier virage, j’étais en tête, puis j’ai déraillé. Un coureur m’a dépassé, mais j’ai réussi à le rasseoir, à retourner la dent et puis à relancer jusqu’à la ligne.

Propos recueillis par Claude Soubielle.

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