Le Pôle de Bourges entre piste et route

Crédit photo DirectVelo.com

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Pour la 3e année de suite, les poursuiteurs du Pôle France Jeunes Endurance de Bourges représenteront la France au Trophée Centre Morbihan, samedi et dimanche. Lucas Meunier (Evian Vélo) se joindra aux cinq membres du Pôle. L'équipe devra défendre le titre de Florentin Lecamus-Lambert, vainqueur de la course en 2016.

Depuis le début de saison, les coureurs du petit conservatoire de la poursuite française font leurs gammes sur la route. Sur les Fédérales Juniors, ils cumulent les victoires. Samuel Monnerais, l'entraîneur du Pôle fait le point pour DirectVelo.

DirectVelo :  Quel bilan fais-tu du début de saison des coureurs du Pôle de Bourges ?
Samuel Monnerais : Les Juniors affichent un bon bilan même sans compétition de référence sur la piste. Les Juniors 2 progressent par rapport à l'an dernier même si Valentin Tabellion a été embêté par des soucis. Florentin Lecamus-Lambert a fait un très bon début de saison, même s'il est déçu de son Paris-Roubaix (6e) car il avait très bien préparé son affaire. Rémi Huens a aussi connu un bon début de saison au niveau international (3e de Kuurne-Bruxelles-Kuurne NDLR).

Et les recrues de cette année ?
Victor Charlot et Donavan Grondin sont dans l'allure. Victor a fait une belle place à la Coupe de France (5e des Boules du Sud-Avesnois NDLR) et Donavan confirme tout le bien qu'on pense de lui sur le contre-la-montre. Il remporte celui de la Route d'Eole à 48 de moyenne et a confirmé au Fernand-Durel.

« ILS N'ONT PAS ATTENDU D'ÊTRE AU PÔLE POUR ÊTRE PERFORMANTS »

Quelles sont les ambitions de l'équipe sur une épreuve sur route comme le Trophée Centre Morbihan ?
Nous y allons dans une logique de travail, sans s'interdire une performance. Florentin tient à défendre son titre de l'an dernier. Cette année, ils feront de la route quasiment toute la saison. Ils reprendront la piste en juin en vue des Championnats d'Europe. Ils feront aussi le Championnat de France de l'Avenir en juillet. Notre but n'est pas de les éloigner de la route, ce n'est pas leur intérêt.

Comment expliques-tu la réussite des coureurs du Pôle ?
Les conditions sont optimales pour s'entraîner avec des horaires de cours aménagés. Mais nos coureurs sont aussi à fort potentiel. Ils n'ont pas attendu d'être au Pôle pour être performants. Depuis l'arrivée de Léonard Cosnier, nous pouvons leur offrir un suivi individualisé. C'est important car le haut-niveau demande l'individualisation de l'entraînement. Nous gagnons en qualité de travail.

Sur quels critères sont-ils recrutés ?
Nous nous basons sur le plan national de détection de la FFC, mis en place par la FFC. Nous leur faisons subir des tests physiques et surtout, nous ne tenons pas compte de leur palmarès sur piste pour ne pas privilégier ceux qui ont une piste à côté de chez eux. Quand ils sont arrivés, Marie Le Net et Florentin Lecamus-Lambert ne savaient pas ce que c'était de rouler sur une piste en bois.

« AU DEBUT, FLORENTIN SUBISSAIT »

Êtes-vous à l'abri d'erreurs de recrutement ?
La première année, je me demandais si Florentin allait être un excellent coureur sur piste. Il était capable de rouler vite longtemps sur route or, à l'entraînement en poursuite par équipes, il subissait le rythme des copains. Il s'est révélé à partir de mai 2016 et l'été dernier, il se classe 5e du Championnat du Monde de poursuite individuelle.

Le Pôle, c'est aussi des féminines...
Sur route, Victoire Berteau et Marie Le Net se sont imposées sur la scène internationales sur les Coupes des Nations. Clara Copponi confirme sa saison de l'an dernier (2e du Challenge Bkool-DV Féminin NDLR) et Valentine Fortin progresse sur la route. Marion Borras a été handicapée cet hiver par sa mononucléose mais elle est bien revenue et elle devrait faire une belle saison sur route et un bon Championnat d'Europe Espoirs sur piste.

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