Théo Nonnez : « Ce n'est pas inaccessible »

Crédit photo Nicolas Gachet - DirectVelo

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Théo Nonnez a bien débuté, jeudi, son Tour du Pays de Vaud (Suisse). Le Champion de France Juniors a pris la deuxième place du prologue, seulement devancé par le Russe Dmmitry Mukhomediarov (voir ici). Même s'il espérait un peu mieux sur la première étape ce vendredi, il reste deuxième du général avant un week-end copieux. Mais il pointe à 1'39'' du solide norvégien Andreas Leknessund (voir le classement). 
A l'arrivée de l'étape, le coureur licencié à Parisis AC 95 a répondu aux questions de Directvelo.

DirectVelo : Comment as-tu vécu cette première étape ?
Théo Nonnez : Il y a eu un départ très rapide avec une grosse chute au bout de 20 bornes. Ça a cassé le peloton en deux. C'est rentré ensuite. On était bien homogène avec l'équipe mais c'était vraiment usant, les costauds de la Course de la Paix ont fait la course. J'ai suivi les coups, j'ai même essayé d'attaquer, j'étais vraiment bien. Après il y a Leknessund qui attaque... Il part tout seul en contre derrière un Allemand. Ça se regarde derrière. Il ne part pas en facteur parce qu'il était costaud mais je pense que j'avais les jambes. J'ai un peu laissé faire mais on se fait piéger. Sur la fin, dès qu'il y avait un coup de cul, ça attaquait, j'y allais mais j'ai pris des crampes dans les 20 derniers kilomètres. Je n'ai pas trop supporté les premières grosses chaleurs. C'était vraiment très dur à la fin mais je me suis accroché. On a essayé de faire rouler l'équipe mais les mecs étaient secs, je les comprends, ils ont essayé quand même.

« JE PENSAIS AVOIR FOIRE MON PROLOGUE »

Avec le recul, que penses-tu de ta deuxième place sur le prologue ?
Hier (jeudi), j'ai obtenu un super résultat. Franchement j'étais content, je ne m'attendais pas à ça. Je n'avais pas mon compteur... Je suis parti dans les premiers, quand je passe la ligne, je pense avoir foiré mon prologue et en fait, c'est au dernier moment que j’apprends ma place. Après, je me dis qu'une seconde cinquante, c'est rien, il y a tellement d'endroits où c'est prenable mais après c'est la course, il n'y a pas de regrets, c'est une super performance quand même. 

Comment vois-tu la suite de la course ?
J'ai envie de réussir de belles choses. Après le prologue, j'étais placé au général, ça laissait présager de belles étapes mais j'ai eu des difficultés aujourd'hui (vendredi). Le Norvégien était vraiment costaud. Je ne sais pas s'il faut faire une croix sur le général mais ça risque d'être compliqué quand même. On va essayer d'aller chercher une étape ou de faire une belle course d'équipe.

« BRILLER SUR LES COURSES INTERNATIONALES »

Tu te sens à l'aise sur les parcours montagneux ?
J'ai très peu d'expérience en montagne à part la Classique des Alpes l'année dernière et la Course de la Paix il y a deux semaines. J'habite en Île-de-France, ce n'est pas pratique de s’entraîner pour les cols. Il me manque peut-être le coup de pédale mais je pense que j'ai quand même des capacités, il va falloir essayer de les développer au maximum.

Tu fais désormais parti des « tauliers » de l'Equipe de France...
Je pense que je commence un peu avoir un rôle de capitaine de route. Après, ce n'est pas à moi de le dire mais à Julien (Thollet). Je suis celui qui a le plus de sélections pour l'instant. Je commence à avoir une place importante et j'en suis content. J'essaie d'aider les mecs au maximum et de faire de bonnes courses d'équipe. C'est cool d'avoir confirmé en Coupe de France (Il a remporté la première manche, NDLR). J'espère briller sur les courses internationales. Il y a eu la place du prologue mais on verra ce que ça donne. Je pense que le palier entre le niveau national et international n'est pas si infranchissable que ça. Il y a encore des progrès à faire mais ce n'est pas inaccessible.

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