Mattia Frapporti fait oublier le Giro
Ce samedi, Gianni Savio aurait dû être du côté d’Asiago pour la 20e étape du Tour d’Italie. Mais le manager d’Androni-Sidermec-Bottecchia, privé du Giro faute d’une invitation, se promenait à Dole. "C’est une injustice. Je veux que ce soit écrit", insiste-il encore à propos du Giro mais Savio avait surtout le sourire après la victoire d’étape de son poulain, Mattia Frapporti, sur la première étape du Tour du Jura (2.2 - voir le classement).
NE PAS MANQUER L'ÉCHAPPÉE
Au briefing, la consigne était claire pour les Italiens : il ne fallait surtout pas manquer l’échappée. "Nous savions très bien que l’équipe allait devoir rouler si on manquait le moindre coup", pense le vainqueur du jour. Dans l’échappée partie d’entrée, composée de 17 coureurs, la formation Continentale Italienne avait deux représentants, Mattia Frapporti et Fausto Masnada. Ce dernier est ressorti dans le dernier GPM en compagnie d’Arnaud Pfrimmer (CC Etupes). Il restait alors 18 kilomètres. "Je me suis retrouvé dans un fauteuil, je n’avais pas à rouler", dit Frapporti.
Après avoir compté jusqu’à 25’’ d’avance, les deux hommes avaient le reste du groupe sur leurs talons à la flamme rouge. C’est le moment choisi par Mattia Frapporti pour passer à l’action. "Je me suis dit que le groupe pouvait encore revenir sur eux. J’ai attaqué car je ne voulais pas prendre le moindre risque. Je les passe dans les derniers mètres", rapporte le coureur qui a notamment participé cette année à Tirreno-Adriatico (128e) et Milan-San Remo (186e).
PAS LE PROFIL DU VAINQUEUR FINAL
Nouveau venu en Continentale Pro, l’Italien âgé bientôt de 23 ans s’offre son premier succès chez les professionnels. "C’est une grande satisfaction, confie l’ancien membre de la Continentale Unieuro-Wilier. Ma condition est bonne, je me sentais encore bien dans le final. J’ai pu attaquer au moment où il le fallait. Je suis ravi".
Le vainqueur du Tour du Jura 2017 a toutes les chances d’être un membre de l’échappée de cette première étape. Mattia Frapporti ? Non, si l’on en croit le coureur et son entourage. "Le parcours de la deuxième étape est bien trop difficile pour lui. En revanche, Fausto Masnada peut passer. Il sera aidé par ses coéquipiers grimpeurs, notamment Rodolfo Torres", promet Savio.