Le match attendu a bien eu lieu entre Nacer Bouhanni et Arnaud Démare. Après Saint-Amand-le-Eaux en 2012 et le Futuroscope en 2014, Arnaud Démare s’est offert la "belle" devant Nacer Bouhanni. Emmené par la FDJ, le Picard a résisté jusqu’au bout à un Nacer Bouhanni tapant de rage sur son guidon en franchissant la ligne. "La frustration me semble légitime pour Nacer (Bouhanni). Il va falloir l’accompagner pour gagner la prochaine course. On n'oublie pas qu’il n’était pas sûr de prendre le départ… La réclamation ? Nous n’avons pas porté de réclamation. Je comprends juste la frustration de Nacer qui a été disqualifié pour le même changement de trajectoire sur la Classique d’Hambourg”, assure Yvon Sanquer, le manager de la Cofidis. Retrouvez la réaction de Nacer Bouhanni pour DirectVelo.

DirectVelo : Quel est ton sentiment après cette deuxième place ?
Nacer Bouhanni : Je suis déçu… Je ne suis pas venu ici pour me contenter d’une deuxième place. Le sprint ? Je ne peux pas être content du sprint alors que j’ai été disqualifié pour le même écart sur la Classique d’Hambourg. Il n’y a qu’à revoir les images, il part des barrières pour finir au milieu de la route.

Tu penses que tu aurais pu gagner sans cet écart ?
On ne peut pas le savoir. Je fais l’effort et il fait une vague après. Ca n’empêche pas qu’Arnaud Démare était très fort aujourd’hui mais je dis juste qu’il y a une vague.

« J’ETAIS DANS LA BONNE ROUE »

L’absence de Geoffrey Soupe et Christophe Laporte dans le final a eu son importance ?
C’est un handicap mais je pouvais faire sans eux. Geoffrey était malade hier et ça s’est aggravé ce matin. Christophe n’avait pas couru depuis un petit moment. Je pense que je n’ai pas fait d'erreurs dans mon sprint. J’étais dans la bonne roue… On avait dit ce matin qu’il fallait mettre des coureurs à l’avant pour les faire travailler comme nous étions moins représentés au départ.

C’est quand même rassurant dans l’optique du Tour de France après ta chute sur le Tour du Yorkshire (lire ici) ?
Oui, bien sûr. Je n’oublie pas que je reviens de loin. Après ma chute je n’étais pas sûr de prendre le départ aujourd’hui. Finalement je suis là. Après je suis un compétiteur, et je fais mon maximum pour gagner.