Pavel Sivakov : « Progresser un peu partout »
C'était l'un des rendez-vous majeurs de sa saison. Le 15 juin dernier, Pavel Sivakov s'est offert le Tour d'Italie Espoirs (2.2U). "C'est mon plus gros succès, c'est incroyable, assure avec du recul le coureur de BMC Development. C'est super d'avoir pu répondre présent. Le niveau était élevé. La Ronde de l'Isard, c'était spécial car j'étais chez moi. Mais là c'est encore autre chose".
Le Russe installé en Haute-Garonne a pris le maillot rose au soir de la 3e étape. "Ce fut ensuite difficile à contrôler, rapporte-t-il à DirectVelo. Heureusement, j'avais une grosse équipe. Les gars m'ont soutenu à bloc". Tout n'a pas été simple pour le coureur qui a devancé l'Australien Lucas Hamilton de 9''. "Mentalement, ça n'a pas été facile car j'étais tous les soirs au podium. Ce n'était pas l'idéal pour la récupération". Il se dit forcément "ravi" d'avoir tenu le coup. "Pour le futur, c'est bien", glisse-t-il.
Brillant sur les courses par étapes, il s'interdit encore de se spécialiser. "Je ne veux pas encore m'orienter. Il faut progresser un peu partout", dit le coureur à l'aise également sur les classiques, aussi bien les flandriennes que les ardennaises.
EN ROUTE VERS LE TOUR DE L'AVENIR
Après l'Italie, Pavel Sivakov s'est accordé une semaine de repos. Actuellement chez lui, il a repris l'entraînement avec en tête le Tour du Val d'Aoste, qui aura lieu du 12 au 16 juillet prochains. L'an dernier, il avait pris la 8e place de cette épreuve réservée aux Espoirs. "Je vais y aller sans me mettre trop de pression. Il y a d'autres gars dans l'équipe qui ont envie de bien faire. Pour Steff Cras, ça sera un objectif. Si je peux aider, après ce que les gars ont fait pour moi ces dernières semaines, ça sera avec plaisir".
Lui pense déjà au Tour de l'Avenir. "C'est le gros objectif", annonce sans surprise l'Espoir 2e année. "Il y aura un énorme niveau", analyse-t-il. Pour la première fois de la saison, il affrontera le Colombien Egan Bernal, qui a écrasé le Tour de Savoie Mont-Blanc. "Il ne faut pas oublier Adrien Costa, capable de revenir à un gros niveau". Côté parcours, il pourrait selon lui se passer des choses dès les premières étapes en Bretagne. "Puis en Région Centre, ça peut être venteux. Il y aura des risques de bordures". Il regrette l'absence de chrono, une discipline qu’il apprécie.
A ce propos, il ignore encore s'il participera début août au Championnat d'Europe. "Le parcours de la course en ligne ne me convient pas, c'est trop plat. En revanche, j'ai envie de me tester sur le chrono. Je ne serais pas déçu de ne pas aller au Danemark mais j'aimerais beaucoup faire le contre-la-montre, insiste-t-il. Il y avait un beau chrono au Giro mais c'était court".