Les années se suivent mais ne se ressemblent pas pour Edouard Lauber. Habitué à jouer régulièrement les premiers rôles ces dernières années, le sociétaire du CC Etupes ne parvient pas à retrouver le bon coup de pédale en 2017, en dépit d'une victoire au Grand Prix de Puyloubier. ''L'année avait bien débuté et après j'ai commencé à choper des petits pépins de santé. Je n'arrive pas à m'en remettre'', déplore-t-il auprès de DirectVelo.

« DIFFICILE À ACCEPTER »

Le grimpeur de 28 ans ne peut expliquer les problèmes physiques qui minent sa saison. ''J'ai une fatigue générale, mais je ne sais pas d'où ça vient'', confesse-t-il. L'Alsacien est donc obligé de s'adapter à cet état physique fluctuant. ''Quand ça va, je cours, quand ça ne va pas, je ne cours pas'', résume-t-il simplement. Cette année, le vainqueur du Tour du Pays Naborien 2016 connaît des périodes délicates et des situations inhabituelles pour lui. ''Il y a certains jours où c'est plus difficile à accepter d'être lâché'', admet-il. Pourtant, Edouard Lauber refuse de se laisser abattre et tente de relativiser. ''Après moi, dès que je peux rouler, je suis content, j'aime le vélo''. L'ancien coureur du Team Rémy Meder Haguenau, sans être au sommet de sa condition physique, parvient tout de même à peser sur la course, comme samedi sur la première étape du Tour d'Auvergne. ''Je pète de l'échappée, c'est un peu honteux mais c'est comme ça. La force pour être échappé, je l'aurai toujours, ça c'est clair'', se satisfait-il.

« PRENDRE LA COURSE AU JOUR LE JOUR »

Edouard Lauber ignore s'il prendra ce mercredi le départ du Tour Alsace (2.2), une course qui lui tient particulièrement à cœur, puisqu'il se trouve à domicile. ''C'est un beau parcours et des belles routes. Il y a peu de dangers et de belles équipes au départ''. Le 6e du Championnat de Bourgogne-Franche-Comté prendra la décision d'y participer, ou non, en fonction de ses sensations. ''Sur le Tour d'Auvergne, l'objectif était juste de finir la course et après, je verrai. Mais dans mon état actuel, je ne peux pas y aller, je suis trop mal'', explique celui qui a finalement bouclé la seconde étape auvergnate à la 38e place. S'il se rend au Tour Alsace, l'Erbaton ne visera pas le classement général, mais tentera un coup d'éclat sur une étape, comme en 2012. ''Si j'y vais, j'essaierai de faire le show sur une étape ou deux et voilà. Je m'y suis déjà illustré au général, mais cette année, ce n'est même pas la peine. De toute façon, on a ce qu'il faut pour le jouer dans l'équipe''. Ambitionne-t-il de briller un jour en particulier ? ''J'aimerais créer la surprise. Toutes les étapes me plaisent, la dernière, je serai vraiment à la maison. Par contre, la Planche des Belles Filles, c'est raide et trop spécifique. Je vais prendre la course au jour le jour'', conclut Edouard Lauber.