Alexis Guérin : « Montrer que je le mérite »
Alexis Guérin était costaud dans le final de la seconde étape du Tour d'Auvergne, disputée entre Riom et Châtel-Guyon (165 kilomètres). "Benoît Cosnefroy et Florent Pereira sont sortis à 47 kilomètres de l'arrivée, alors que je prenais un bidon. Je pensais que c'était fini, j'étais un peu déçu", reconnaît le coureur du VC Rouen 76. Mais en constatant la présence de plusieurs coureurs de Côtes d'Armor-Marie Morin dans le groupe Maillot Jaune (Victor Lafay), il s'est rapidement rassuré. "Je me suis dit qu'ils allaient rouler, et c'est ce qu'ils ont fait, relate-t-il. Quand on est arrivé sur le circuit final, je comptais les coéquipiers de Fabien qui s’écartaient. Quand j'ai vu qu'il n'en restait plus qu'un, je me suis dit que Fabien allait attaquer. Ça n'a pas été le cas, je me suis qu'il était un peu juste".
Alors Alexis Guérin a pris les devants. Il a attaqué dans la côte qui suivait le passage sur la ligne de Châtel-Guyon. Mais il a été ramené à la raison. "Je me suis dit que ce n'était pas possible. J'ai donc réattaqué", rapporte-il. Dans un premier temps, seul l'ancien fondeur Tao Quemere (VC Villefranche Beaujolais) l'a accompagné. "Il m'a aidé à respirer en prenant deux-trois relais, indique-t-il. Je l'ai distancé. Je montais à 30 km/h. Si ça rentrait, ça ne pouvait être que Fabien. J'ai entendu qu'un gars était en contre, je n'ai pas chercher à connaître le dossard... J'ai temporisé pour attendre Fabien". Adrien Guillonnet (SCO Dijon) a été le seul à revenir sur les deux hommes.
« JOUER LA GAGNE CHAQUE WEEK-END »
Au sprint, le Girondin estime s'être fait avoir "comme un cadet". Placé en troisième position aux 600 mètres, il a été « piégé » ensuite quand Fabien Schmidt a commencé à accélérer. "Guillonnet a freiné, et je me suis retrouvé en tête, regrette-t-il. J'ai alors compris que ça allait être compliqué et ça l'a été. J'ai pris des crampes à 100 mètres mais ce n'est pas pour ça que je n'ai pas gagné".
Le médaillé de bronze du Championnat de France, malade sur le Tour du Pays Ronnais, estime être aujourd'hui à 80 % de sa forme. "J'ai mis deux semaines à m'en remettre mais je sens que ça revient", apprécie-t-il. Son souhait est de marcher sur chaque course d'ici la fin de saison. "J'ai envie de jouer la gagne sur chaque week-end. Je n'ai pas coché une course en particulier. Le gros objectif était le Championnat de France et je l'ai réussi. Maintenant ce n'est que du plaisir". Il enchaînera ces prochaines semaines le Kreiz Breizh Elites (2.2), Montpinchon, le Tour de Côte d'Or et les 3 Jours de Cherbourg. L'ancien coureur d'AWT-Greenway a toujours le désir de rejoindre le peloton professionnel. "A moi de montrer que je le mérite. Ça reste mon principal objectif, celui fixé avec mon directeur sportif Jean-Philippe Yon en début de saison, mais la balle n'est pas dans mon camp", termine-t-il.