Alexis Guérin : « Une fois mais pas deux »

Crédit photo Jean-Pierre Audard - www.stssport

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Après une étape du Tour de Savoie Mont-Blanc en 2016, le sociétaire du VC Rouen 76 a ajouté à son palmarès la 3e étape du Kreiz Breizh Elite en Classe 2, une épreuve qui lui réussi particulièrement. ''Gagner fait toujours plaisir, mais je préfère lever les bras deux ou trois fois dans l'année, à chaque fois sur des belles courses, que de gagner dix petites courses'', explique-t-il auprès de DirectVelo.

« LA REVANCHE DU CHAMPIONNAT DE FRANCE »

A 25 ans, il avait prévu son coup. ''J'ai commencé à être dans ma course dès qu'on a été repérer le circuit. Quand j'ai vu la bosse qui avait été rajoutée par rapport à l'an passé, j'ai dit au directeur sportif qu'il fallait prendre un coup d'avance. Il m'a dit que ça faisait loin. Mais pour moi, quand on a de l'avance on attend et on perd moins de jus''. Le vainqueur du Grand Prix du Muguet (toutes catégories) à Chambois a ensuite exécuté son plan à la lettre. ''J'y suis allé d'entrée, je ne pensais pas me retrouver tout seul. Après un tour, il y avait un contre mais je ne l'ai pas attendu car le peloton était trop près. Au deuxième tour, un autre contre est revenu et cette fois, il avait pris de l'avance sur le peloton. Quand ça ressortait dans l'échappée, je faisais en sorte d'être devant''. 

Le Bordelais a ensuite attendu le sprint pour faire parler sa pointe de vitesse. '' J'avais coché les noms à surveiller. Au kilomètre, j'ai vu que Flavien [Maurelet] était dans ma roue. Je me suis plus méfié de lui que des autres et quand il a lancé : je l'ai suivi. J'ai déboîté à 100 mètres et je le passe à 50 mètres. C'est la revanche du Championnat de France, je me suis dit une fois mais pas deux'', savoure-t-il.

« COMME SI JE N'AVAIS PAS GAGNÉ »

Pourquoi le Girondin ne s'impose-t-il pas plus souvent ? ''En toutes catégories, ça court plus par à coups. C'est moins contrôlé et plus fou-fou, c'est plus tactique également. En 2.2, l'aspect tactique compte mais au final, c'est souvent le plus fort qui gagne et rarement le plus malin. Ça se fait à la cuisse. Je ne court pas souvent en toutes catégories. Cette année, j'en ai fait deux. J'en gagne une et je fais deuxième sur l'autre'', relate-t-il. Souvent abonné aux places d'honneur, Alexis Guérin reconnaît que passer souvent très près de la victoire est parfois frustrant mais privilégie l'aspect collectif. ''Je pars du principe que chaque week-end, dès que je mets un dossard, je suis là pour que l'équipe gagne. Que ça soit moi ou un équipier, je suis toujours aussi content''.

S'il est déçu d'avoir manqué le maillot de Champion de France à Saint-Omer, l'ancien pensionnaire d'Etixx admet que cette course a été un déclic pour lui et qu'elle l'a débloqué. Depuis, le deuxième du Tour de la Manche a passé un cap stratégique. ''Le Tour d'Auvergne et le KBE ont montré que tactiquement, j'étais performant. Mon directeur sportif me l'a confirmé. Il m'a dit "tu sais enfin courir". Maintenant, j'arrive à lire mes courses. C'est ce qu'il me manquait avant. Je pense avoir passé un palier'' constate-t-il. ''Chaque week-end est une nouveauté. J'ai gagné la semaine dernière mais là, je vais aller m'entraîner comme si je n'avais pas gagné, comme si j'étais reparti à zéro et qu'il fallait que je me batte encore pour prouver ma valeur'', conclut-il.

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