Adrien Guillonnet a tenté le tout pour le tout

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Il ne lui a presque rien manqué... Adrien Guillonnet a mis le feu sur la dernière étape du Tour de Côte d'Or. Jusqu'au dernier mètre de la course, le coureur de 23 ans a fait trembler le maillot jaune, Stylianos Farantakis. Alors qu'il était simplement à une seconde de remporter le classement général, le sociétaire du SCO Dijon a finalement dû se contenter de la quatrième place de l'épreuve, au terme des trois jours de course. ''C'est un peu dommage de passer à côté de la victoire mais après ça reste une bonne performance. Nous avons tous été présents collectivement. Mes coéquipiers ont fait un super boulot pour moi donc c'est décevant de ne pas concrétiser, que ça soit pour l'étape ou pour le général'', déclare-t-il auprès de DirectVelo.

« ÇA NE SERVAIT À RIEN DE POURSUIVRE »

Sur un parcours relativement plat, le SCO Dijon, sur ses terres, a décidé de placer ses pions à l'avant de la course en début d'étape, afin de préparer le terrain à son leader. ''Nous avons tout d'abord tenté de mettre des coureurs dans l'échappée, mais Sojasun ne les a pas laissé sortir. Après, un groupe est sorti donc ça roulait tempo. Nous sommes restés calmes'', relate le vainqueur de Bourg-Arbent-Bourg qui a reporté ses espoirs sur les deux dernières ascensions de la journée. ''Dans l'avant dernière difficulté, nous montions la bosse en tête et Alexis Guérin a mis une grosse attaque, c'était assez violent. Il est parti avec Stylianos Farantakis. Ils avaient mis deux coureurs en éclaireur. Nous les avons repris avant la dernière montée''.

C'est à ce moment qu'Adrien Guillonnet a décidé de sortir de sa réserve. ''J'ai dit à un de mes coéquipiers de faire un gros tempo pour éviter les attaques. Sur le haut, j'ai tenté le tout pour le tout. C'était la dernière difficulté. Le but était de partir avec des autres coureurs mais personne n'a suivi'', regrette l'ancien pensionnaire du VC Toucy qui a ensuite choisi de se relever, avec l'ambition de remettre le couvert dans le final. ''Derrière, ils étaient plusieurs à se relayer. Il y avait même des coureurs qui roulaient alors qu'ils n'appartenaient pas à des équipes bien placées au classement général. Ça ne servait à rien de poursuivre''.

« LA SECONDE QUE JE CHERCHAIS »

Après une nouvelle tentative infructueuse dans un faux plat montant, le 2e du Tour de Tarentaise a tenté de se faire oublier au sein du peloton. ''Nous avons placé nos derniers espoirs sur l'arrivée. Nous avons fait tout le circuit final derrière. Benjamin Pascual m'a remonté à un kilomètre et demi de la ligne. Il y avait plusieurs virages sinueux et j'ai pris quelques mètres d'avance''. L'attaque du désespoir par le Francilien qui s'est ensuite arraché jusqu'à la ligne. ''J'ai repris un mec de Dunkerque qui était sorti auparavant et Thomas Girard est revenu. On a fait la dernière ligne droite à pleine balle''. A cet instant, Adrien Guillonnet remporte virtuellement le Tour de Côte d'Or et s'emploie au maximum pour conserver son maigre avantage. ''Il y avait une cassure et je me suis dit que ça pouvait peut-être le faire. J'ai essayé de tout donner jusqu'à la ligne, mais malheureusement ça n'allait plus très vite''.

Plus assez pour éviter le retour du peloton, lancé à pleine allure, sur la ligne. ''A cinquante mètres de l'arrivée, il y avait encore la cassure, mais sur la ligne, malheureusement, il n'y avait pas une seconde'', déplore Adrien Guillonnet qui échoue d'un souffle. ''C'était la seconde que je cherchais, parce qu'au classement général par places, je savais que j'étais trop loin. C'était le seul espoir, on a tout tenté, mais le parcours tout au long de ces trois jours n'était pas à ma convenance donc j'ai fait avec les moyens du bord'', admet l'étudiant à l'INSA de Lyon, déçu d'avoir entrevu de si près de la victoire mais qui relativise. ''Chaque année, je suis toujours régulier du début à la fin de saison et je progresse de plus en plus. C'est ma meilleure saison. Chaque année, je passe un petit pallier, peut-être moins important que certains, mais je suis toujours en progression'', conclut-il.

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