Elie Gesbert : « Du mal à me mettre dans une case »
Elie Gesbert s'est offert ce mardi, à l'occasion de la 1ère étape du Tour du Limousin (2.1), son premier succès chez les professionnels. Le coureur de Fortuneo-Oscaro s'est imposé à Rochechouart (Haute-Vienne) après avoir pris le meilleur dans la bosse finale sur son compagnon d'échappée, Flavien Dassonville (HP BTP-Auber 93). Le Breton âgé de 22 ans a répondu aux questions de DirectVelo.
DirectVelo : Pensais-tu que l'échappée irait au bout ?
Elie Gesbert : Elle a mis beaucoup de temps à sortir, plus de 45 kilomètres. C'était la grosse bataille. Nous avons pris du temps assez vite car tout le monde avait besoin de souffler... Nous avons jusqu'à 5'30'' d'avance. Nous avons commencé à y croire après le 110e kilomètre. Quand tu ne t'écrases pas trop dans le final, on dit généralement qu'on perd une minute aux dix kilomètres. Et nous avions encore plus de 5' d'avance à 50 bornes. Nous nous sommes très bien entendus. J'ai fait les sprints, lui les grimpeurs. Nous avons fait du bon boulot. L'arrivée me convenait bien...
« J'ETAIS CONFIANT »
Comment as-tu vécu le final ?
Nous avions roulé jusqu'à environ quatre kilomètres de l'arrivée. Flavien m'a alors attaqué, j'ai riposté. Il en a remis une. Je devais arriver au pied de la bosse avec lui car je suis normalement assez costaud sur ce type d'arrivée. J'étais confiant.
Il y a des écarts...
Oui. Il y a des petits écarts mais ce n'est pas grand-chose. Je pense qu'il y aura des défaillances demain (mercredi) vu l'arrivée. Il sera possible de tout perdre... Jusqu'à vendredi, le parcours peut me convenir. Il y a beaucoup de coureurs avec le même profil. Je pense notamment à Lilian Calmejane. Mon Tour du Limousin est déjà réussi mais on va tout faire pour défendre le maillot. Il faudra tout donner jusqu'au bout.
Tu surfes sur ton Tour de France ?
Je suis dans une bonne dynamique. A la fin du Tour de France, il y a un petit coup de dép' pendant une semaine. Les jambes sont dures. On dit qu'on a une « dent » de plus après le Tour. Je sens que je l'ai encore. Je vais essayer d'en profiter le plus possible. J'étais indécis après le Tour. Les sensations étaient bizarres à l'entraînement, il fallait retrouver la motivation... Je ne savais pas où me situer.
« FAIRE UNE SAISON COMPLETE »
Que retiens-tu de ton premier Tour de France ?
Beaucoup de très bons moments. Il y a eu aussi des passages difficiles mais c'est normal. C'était une bonne expérience. J'ai envie d'y revenir l'an prochain car désormais je sais à quoi m'attendre. Je souhaite y retourner en étant plus fort.
Qu'attends-tu de la fin de saison ?
Je ne me suis pas fixé d'objectif particulier. Je veux simplement faire une saison complète, réaliser une belle fin d'année et continuer de prendre de la caisse...
Après un an chez les pros, quel est le type de courses qui t'attire ?
J'ai toujours du mal à me mettre dans une case. J'ai bien sûr une attirance pour les courses de puncheurs, les classiques assez dures. Je me dirige vers ce type de courses. Je n'aurais pas imaginé faire ces débuts-là chez les pros. Et encore moins après le début de saison et ma fracture du métacarpe du pouce. Au 1er mars, j'étais loin d'imaginer en être là. Je suis revenu assez vite. Je m'impressionne !