Alexis Vuillermoz s'est imposé ce mercredi au sommet sur le Tour du Limousin (2.1). Le puncheur d'AG2R La Mondiale s'est imposé après 185,8 kilomètres de course au Maupuy (Creuse). Le Franc-Comtois a raconté son succès à DirectVelo.

DirectVelo : L'équipe AG2R La Mondiale a été très active dans la seconde partie de course.
Alexis Vuillermoz : L'équipe a roulé à 60 kilomètres de l'arrivée pour reprendre l'échappée et ainsi remettre d'autres hommes à l'avant. Le but était de faire mal à nos adversaires. Nous avons donc voulu revenir d'un seul coup. Nous avons eu François Bidard et Cyril Gautier dans le groupe sorti après le premier passage sur la ligne, et la Fortuneo-Oscaro a été obligée de rouler. Elie Gesbert s'est retrouvé isolé dans le final. Il n'y avait plus beaucoup d’équipiers dans le peloton, et ça donne plus de chances de terminer en solitaire.

« COURIR AVEC HUMILITÉ »

Sur la première étape, tu as affirmé avoir attaqué trop tôt...
Effectivement. J'ai lancé mon sprint trop tôt et j'ai coincé dans les 30 derniers mètres. Le peloton est très dense. Il faut bien gérer ses efforts et courir avec humilité car le niveau est élevé. Aujourd'hui, j'ai laissé faire les autres et fait mon effort sur la toute fin.

Tu l'attendais ce succès ?
Je l'espérais... J'avais des bonnes jambes à l'entraînement. Mais tant qu'on n'est pas en course... Je me sentais très bien hier (mardi) dans la première partie de course, avant donc de coincer un peu à la fin. Aujourd'hui, c'était l'inverse. Ce qui m'a permis d'être plus sur la défensive et d'avoir plus d'énergie dans le final.

Tu es désormais à quatre secondes d'Elie Gesbert au général...
Je ne connais pas la troisième étape. Il me semble que c'est moins difficile qu'aujourd'hui. Ça ne sera pas facile de prendre des bonifications. Elie (Gesbert) a montré aujourd'hui qu'il était un solide maillot jaune. Mais je suis un coursier. Si j'ai l'opportunité d'aller chercher le maillot, je ne vais pas m'en priver.

UN ACCIDENT... BÉNÉFIQUE

Avec le recul, qu'avais-tu pensé de ton Tour de France ?
J'en étais très satisfait. J'ai progressé en montagne et surtout en haute-montagne. C'est un domaine dans lequel j'aspire à performer à l'avenir. Je me suis vraiment fait plaisir auprès de Romain (Bardet). J'étais dans un rôle d'équipier. Il m'a demandé de ne plus prendre d'échappée, et forcément on ne joue pas la gagne. Mais j'ai pris beaucoup de plaisir à être dans le money-time avec les meilleurs.

Quel regard portes-tu sur ta saison ?
Ma saison a été coupée pendant un mois à cause d'un accident mais ça été finalement un mal pour un bien. Ça m'a permis de me régénérer. Je n'avais pas fait de pause depuis un moment, je récupérais de moins en moins. J'avais ainsi abordé le Tour de France avec beaucoup de fraîcheur. J'ai vraiment l'impression d'avoir passé un cap en haute-montagne.

Quels sont tes rendez-vous de fin de saison ?
Fourmies, Québec, Montréal et les classiques italiennes. Ce sont des courses qui me plaisent. J'espère être à l'avant.