18 Français au départ : « Pas un problème »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

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Ils sont 18 Français à avoir pris le départ ce vendredi du Tour de l'Avenir. Depuis 2011 et un nouveau règlement qui interdisait une équipe B au pays organisateur, ils n'étaient que six tricolores engagés chaque année sur l'ultime manche de la Coupe des Nations. Afin de drainer davantage de public, le règlement a évolué l'an passé. Si la question ne s'est pas posée quand les provinces belges ont aligné des sélections sur les classiques, la présence de 18 Français sur une course de dix jours peut interroger. Mais leurs adversaires ne semblent pas bouleversés.

Pour les personnes interrogées, c'est surtout sur le plat qu'une coalition est possible entre les Français, les Bretons et les Auvergnats-Rhônalpins. "Chacun sera à sa place dans la montagne", indique Marino Amadori, sélectionneur de l'Italie. Danilo Hondo, à la tête de l'équipe de Suisse, a le même point de vue  : "Ce n'est pas un problème. Les meilleurs français sont dans l'équipe nationale. Ça peut jouer sur le plat d'être 18, pas dans la montagne".

« ÇA SE JOUERA LA PÉDALE »

Jean-Pierre Dubois, sélectionneur de la Belgique, n'est pas non plus inquiet. "On sait juste qu'ils ne vont pas se rouler dessus, pense-t-il. Ça reste une bonne chose si ça fait venir plus de spectateurs". Rémy Rochas, membre de la sélection Auvergne-Rhône-Alpes, le reconnaît  : "On n'aura pas intérêt à se marcher dessus entre la sélection française et les deux régions. Pourquoi pas s'entendre suivant les circonstances, dans une échappée par exemple".

Pavel Sivakov (Russie), l'un des grands favoris de la course, craint une alliance française tout en la relativisant. "J'imagine un scénario où ils pourraient s'entraider pour défendre un maillot par exemple ou dans des échappées. Surtout qu'il y a des coureurs de Chambéry CF en Equipe de France et dans la sélection Auvergne-Rhône-Alpes. Ceci dit, les parcours seront assez sélectifs dans les Alpes pour que ça ne change pas la course à mon avis. Ça se jouera à la pédale".

Les Français devront jouer malin en cas d'urgence. En 2009, Aurélien Duval avait donné son vélo au maillot jaune Romain Sicard sur la dernière étape alors que les deux garçons portaient un maillot différents : celui de l'équipe de France A pour Sicard et de l'équipe B pour Duval. Le Basque avait pris deux minutes de pénalité. Et il avait finalement remporté l'épreuve avec une seule seconde d'avance sur l'Américain Tejay Van Garderen.

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