Fait rare sur une course internationale : deux coureurs se sont partagés le prix de la combativité. Adrien Garel (Bretagne) et Maxime Roger (Auvergne-Rhône-Alpes) ont passé la journée en duo à l'avant. En bonne intelligence, ils se sont partagés les deux sprints en chemin. Les deux coureurs ont été repris par le peloton sur le circuit final tracé autour de Bignan (Morbihan).

La même envie d'aller de l'avant se faisait sentir chez les deux coureurs, qui portaient les couleurs des deux comités régionaux invités sur l'épreuve. "Dès ce matin, j'avais dans l'idée de partir dès le kilomètre 0", explique Adrien Garel. "C'est dommage que l'on se soit retrouvé seulement à deux, mais c'est comme ça. Je me suis vite dit que ça allait être une journée galère". Tout aussi entreprenant, Maxime Roger a également tiré profit de sa journée en tête. "J'aime bien les raids comme ça", confie le coureur du Chambery CF. "Ce n'était pas une étape que j'avais particulièrement cochée, mais je suis venu sur ce Tour de l'Avenir pour partir dans les coups, prendre l'air, donc j'en ai profité".

« DOSER NOS EFFORTS »

À deux face au peloton, la lutte semblait inégale. Elle n'a pourtant pas fait peur aux deux coureurs élus co-combatifs du jour. "Adrien (Garel) a bien collaboré avec moi", explique Maxime Roger. "Il a été très minutieux sur nos efforts. On a vite compris qu'on n'irait pas au bout, donc il m'a expliqué qu'on allait devoir doser nos efforts de façon à ne pas nous griller pour les étapes à venir". Le sociétaire du VC Pays de Loudéac a donné le tempo mais a vu son analyse évoluer au fil des kilomètres. "On a vite pris 3 minutes", explique Garel. "Ensuite, ça a accéléré derrière, et c'est devenu très dur pour nous. Pendant une vingtaine de kilomètres, on était totalement à bloc, et on a vite vu que de toutes façons, le peloton reviendrait dans le final".

Au soir de cette deuxième étape, les deux lauréats du dossard rouge semblaient avoir déjà envie de repartir de l'avant sur les étapes suivantes. "Demain ce sera compliqué, on va rester au chaud dans le peloton", concède le coureur du Comité de Bretagne. "Ensuite... On verra. J'aimerais bien retenter l'aventure avant la montagne. On n'a pas vraiment d'ambition au général, donc nous jouerons notre carte à fond chaque jour, car nous avons des coureurs capables de briller dans plusieurs domaines".

« PRÊT À REPARTIR DE L'AVANT »

Du côté du Comité Auvergne-Rhône-Alpes, les plans sont plus précis, et le rendez-vous est pris avec les étapes du Centre, mais également avec la montagne. "L'étape d'aujourd'hui ne m'a pas complètement vidé", analyse Maxime Roger. "Certes, je finis fatigué, mais je suis prêt à repartir de l'avant sur les étapes que j'ai cochées. J'ai prévu de m'échapper sur l'étape d'Amboise, celle de Saint-Amand, où le final est similaire à celle du Challenge du Boischaut, et aussi sur l'étape des Saisies". Le carnet de bal est bien rempli pour de nouveaux duos.