Tour de l'Avenir : « Content quand ça se termine »
Simon Sellier a pris ce samedi la 74e place de la huitième étape du Tour de l'Avenir, disputée sur une distance de 120 kilomètres entre Albertville et Sainte-Foy-Tarentaise. Il est arrivé à 27'03'' du vainqueur, le Colombien Egan Bernal. Le coureur de l'Equipe de France était surtout venu sur l'épreuve pour les six premières étapes (lire ici). Mais le sociétaire du Vendée U, futur pro Direct Energie, compte bien aller jusqu'au terme de l'épreuve ce dimanche midi. Le sprinteur raconte à DirectVelo comment il a vécu cette deuxième journée alpestre.
« Au départ de l'étape, mon souhait était de prendre l'échappée. C'est parti fort, les Colombiens ne souhaitaient laisser partir personne. Je ne savais pas comment j'allais être car hier (vendredi), je n'étais pas super. Aujourd'hui (samedi), je me sentais plutôt bien.
« LES JAMBES ETAIENT PRESSEES D'ARRIVER »
Je suis monté à mon rythme dans le Cormet de Roselend. J'ai été distancé à dix kilomètres du sommet. J'ai ensuite « lissé » mon effort tout au long de la journée. Je bascule avec sept-huit coureurs au sommet. Nous avons fait une bonne descente de Roselend. Nous nous retrouverons ensuite à une quinzaine dans la côte de quatre kilomètres non-répertoriée (Montgirod, km 62). Ensuite, il y avait la montée des Arcs qui est vraiment difficile. Au pied, on m'a dit que nous n'étions qu'à huit minutes de la tête de course alors je ne me suis pas affolé. J'ai trouvé que ça montait vite dans notre groupe alors là aussi, j'ai fait l’ascension à mon rythme. Nous nous retrouvons à quatre pour la montée finale. On a fini tranquillement, enfin moi j'étais à 90 % ! Le cœur, ça allait mais les jambes étaient pressées d'arriver en haut. Je n'avais plus beaucoup de force.
« BESOIN D'EN PASSER PAR LA »
Est-ce que je prends du plaisir pendant une telle journée ? Oui et non. Nous passons par des endroits magnifiques mais on est content quand ça se termine. Les kilomètres sont très longs à la fin.
C'est le genre de journée importante pour progresser. On a besoin d'en passer par là. Finir le Tour de l'Avenir est une obligation. On n'a pas le droit d'abandonner avec le maillot de l'Equipe de France sur le dos. On voit qu'il y a encore du boulot. Il faudra que j'arrive à mieux passer les bosses mais c'est super pour la suite. Je n'avais pas participé au stage de l'Equipe de France mi-juillet (Il remplace Matthias Le Turnier, non-libéré par Cofidis pour disputer le Tour de l'Avenir, NDLR). J'avais en revanche fait un stage personnel, à Font-Romeu, pendant dix jours début juillet. Je trouve que par rapport aux Pyrénées, ici, les cols sont beaucoup plus longs.
« ALLEZ LA FRANCE »
Je n'ai su qu'en passant la ligne le nom du vainqueur de l'étape (Egan Bernal). J'ai demandé au motard qui nous ouvrait la route le résultat mais il n'a pas su me répondre. On est derrière, on se bat avec nous-même mais ça reste sympa. Les gens nous encouragent. Il y a du monde au bord des routes. On entend : « allez la France. » C'est plaisant. Ça permet de se battre jusqu'au bout. C'est une super expérience. »