Romain Hardy (Fortuneo-Oscaro) a remporté, ce dimanche, la 31e édition du Tour du Doubs-Conseil Général (1.1), théâtre de la treizième manche de la Coupe de France-PMU. Après 182 kilomètres de course entre Morteau et Pontarlier, il a devancé Flavien Dassonville (HP BTP-Auber 93) et Quentin Jauregui (AG2R La Mondiale).
Deuxième du Trophée Laigueglia puis troisième du Tour du Haut-Var en début de saison, Romain Hardy décroche son premier succès de la saison. C'est même sa première victoire depuis... 2012, lorsqu'il s'était imposé sur le Tour du Haut-Var. Il revient sur ce succès auprès de DirectVelo.

DirectVelo : Celle-là, tu l'attendais depuis très longtemps !
Romain Hardy : Je savais qu'un jour ou l'autre, ça allait me sourire. Je passe pas trop mal les bosses et comme je descends bien, le tout peut forcément être intéressant, surtout sur une course comme le Tour du Doubs. C'est une victoire qui me fait vraiment plaisir. J'avais déjà terminé deuxième ici-même en 2011 (derrière Arthur Vichot, NDLR). Mais ce qui me fait le plus plaisir, c'est de gagner après cinq ans sans la moindre victoire. J'avais fait une superbe saison mais il me manquait une victoire.

La course a été particulièrement animée ce dimanche...
C'est parti très vite. J'étais protégé dans l'équipe car les sensations étaient plutôt bonnes à l'entraînement cette semaine. Après, de là à gagner, je ne m'y attendais pas forcément. Au bout de 80 kilomètres, il y a eu une grosse sélection après une accélération de l'équipe FDJ. On s'est retrouvé à une trentaine de mecs devant. On a bien tourné à l'avant. Puis avant le passage sur la ligne, ça a commencé à flinguer. Il y a eu une première sélection avant que l'on ne s'explique dans la bosse. Mais finalement, ça n'a pas trop cassé dans la dernière ascension.

Mais tu étais tout de même lâché !
Je n'étais pas trop loin. Je me suis accroché même si j'étais limite-limite dans la dernière bosse. Mais j'ai bien géré car je me doutais que j'allais pouvoir rentrer dans la descente.

« LA CERISE SUR LE GÂTEAU »

Et tu as même profité de cette ultime descente pour attaquer...
Je descends plutôt bien alors j'ai tenté ma chance. J'ai réussi à prendre un petit peu de marge dans la descente et finalement, ça a été suffisant pour aller au bout. Je suis super content ! On me reprochait tout le temps de faire des places et de ne jamais lever les bras mais aujourd'hui, j'ai prouvé que je pouvais le faire. C'est la cerise sur le gâteau après une belle saison.

Quel sera ton programme pour la fin de saison ?
Je vais aller en Italie disputer trois courses puis je ferai le Tour du Gévaudan et le Tour de Vendée avant de mettre un terme à ma saison 2017.

Tu penses déjà à 2018 ?
Oui, j'ai la prochaine saison dans un coin de la tête. L'an prochain, on sait tous que Warren Barguil va arriver dans l'équipe. Je pense que je serai là pour essayer de l'aider car je grimpe plutôt bien. Je pense que je vais pouvoir l'accompagner en moyenne montagne, voire en haute-montagne. On fera le point cet hiver mais je pense que je serai avant tout équipier. J'avais déjà connu ça chez Cofidis alors je sais faire. Quand tu sais que c'est ton boulot, tu le fais.