La Belgique « voulait mieux »
Une 15ème place pour Bjorg Lambrecht sur la ligne d'arrivée de Bergen. La Belgique se présentait ambitieuse pour l’épreuve des Espoirs du Championnat du Monde, mais elle doit finalement se contenter d’un modeste accessit. Pourtant, l’épreuve fut durcie comme espéré, à quatre tours de l’arrivée, avec une succession d’attaques qui ont usé les organismes. "J’étais cuit à la fin", confirme Stan Dewulf, 32e. "Je ne pouvais plus aider dans le dernier tour. Nous ne sommes que 35 à l’arrivée, c’était vraiment dur. J’ai essayé de replacer Bjorg, on a couru comme il le fallait, en suivant les consignes de Jean-Pierre Dubois. Dommage qu’il manque le résultat."
PAS CONTENT
Emiel Planckaert arrive lui aussi dans le premier peloton, mais doit se satisfaire d’une bien maigre 19e place. "Je voulais remonter dans le final, mais j’ai été enfermé à 500 mètres de la ligne. J’ai commencé le sprint de trop loin, c’est dommage", regrette le futur pro de Sport Vlaanderen-Baloise. "J’avais de bonnes jambes, mais peut-être pas pour viser le top 10. Je ne suis pas content de ma performance."
Jasper Philipsen, le sprinter attitré, a lui été distancé à une trentaine de kilomètres de l’arrivée, dans l'avant-dernier franchissement de la Salmon Hill. Malade, il n’a jamais pu prétendre à une place d’honneur. "Je souffrais encore de douleurs à l’estomac", regrette l’Espoir 1 de BMC. "C’est dommage, mais dans le dernier tour je sentais que mon corps n’en pouvait plus. Depuis une semaine, j’étais malade. Je n’avais plus la diarrhée depuis ce jeudi, mais ma préparation ne fut pas idéale. "
ACCELERER
Lambrecht, lui, a dynamité la course. Il fut le Belge le plus en vue. Il a, dans son style de grimpeur, accéléré dans les pentes de Salmon Hill. Une première fois dans l’avant-dernier passage, une seconde juste avant l’arrivée. "Il fallait durcir la course pour éviter le sprint massif, j’ai donc demandé à Senne (Leysen NDLR) d’embrayer à quatre tours de l’arrivée. Cela a permis de lâcher les sprinteurs, mais ça a manqué de prise d’initiative et de collaboration sur la fin", peste le grimpeur de Lotto-Soudal.
Le final, avec la longue descente vers le centre de Bergen puis près de cinq kilomètres autour du port, lui fut, comme prévu, défavorable. "Dans la montée, j’étais un des plus forts", affirme-t-il. "Dans le dernier tour, j’ai encore attaqué. Sur le sommet, Cosnefroy est dans ma roue. Mais il a fait une descente de malade, je n’ai pas pu le suivre. Je pensais encore pouvoir m’accrocher, mais je n’avais plus les mêmes sensations qu’au tour précédent. Je suis déçu, car je visais le podium. Quinzième, quand on est l’équipe de Belgique, on veut toujours mieux", conçoit-il.