Le Gorille n'avait plus rugi depuis le Giro et sa victoire à Tortoli. Alors dans la dernière ligne droite de Poperinge, André Greipel n'a pas laissé passer l'occasion de lever les bras à l'arrivée  du Circuit du Westhoek. "Je suis super content de m'imposer ici. C'est vrai que je n'ai pas beaucoup gagné cette saison mais j'ai récolté beaucoup de deuxièmes et troisièmes places (une douzaine NDLR)", déclare-t-il à DirectVelo.

La course fut très nerveuse ce samedi et les échappées multiples. "Les attaques ont fusé depuis le kilomètre zéro et jusque dans la finale, ce fut très difficile de contrôler", rappelle l'ancien Champion d'Allemagne. Dès lors, il a eu besoin de toute l'équipe Lotto-Soudal pour s'imposer. "Nous avons essayé d'aller dans le plus d'échappées possible pour garder la main sur la course."

Les rouge-et-blancs craignaient de recevoir sur leurs seules épaules le poids de la course. "Peu d'équipes étaient intéressées par un sprint massif. C'est aussi ce qui explique cette course débridée. Mais il n'y a jamais vraiment eu de panique au peloton."

La situation est restée incertaine jusqu'au bout. "Les trois derniers kilomètres ont été très nerveux. Nous sommes restés concentrés avec Jens Debusschere, Moreno Hofland et Jasper De Buyst qui m'ont guidé. Jasper a tiré le dernier relais pour moi. Ils ont fait un travail extraordinaire pour moi et je suis heureux d'avoir pu les remercier en m'imposant. J'étais le plus fort vent de face", apprécie-t-il.

Cette cinquième victoire UCI arrive après, donc, une saison en demi-teinte au niveau comptable pour un sprinter. "Ce n'est pas dû au fait que je n'étais pas là dans les sprints mais, tout simplement, parce qu'il y avait des coureurs plus rapides que moi comme Marcel Kittel. Il était imbattable au Tour de France où j'étais pourtant en super forme. Ma saison n'a pas été assez bonne, à mon sens, mais il y a des choses plus importantes dans la vie."