Pierre-Luc Périchon a terminé le week-end dernier 6e de Troyes-Dijon. Preuve que le coureur du SCO Dijon arrive en forme, malgré 2000 kilomètres de retard sur les autres coureurs, avant le Grand Prix de Saint-Etienne. Il se confie à www.directvelo.com.

DirectVélo : A Troyes-Dijon, y avait-il quelque chose à faire, une fois que tu t'es retrouvé seul dans l'échappé ?
Pierre-Luc Périchon : Non, je n’étais pas assez frais pour pouvoir faire quelque chose. Je bascule de justesse au sommet de la bosse de Villecomte. Etant à domicile, je n’ai pas eu de répit. La seule chose que je pouvais faire, c’était suivre et espérer que le groupe de derrière revienne. A cause de ma tendinite je n’ai recommencé à rouler que le 25 janvier ! J’ai environ 2000 km de retard sur les autres coureurs. Je ne m’attendais pas à être à ce niveau là aussi tôt !

Est-ce que Jonathan Cessot et Alexandre Lefief roulaient pour toi dans l'échappée ?
Non, personne ne roulait pour personne, ce n’est pas la politique du club. Le but était de rester en surnombre le plus longtemps possible, même si je sais que si je leur avais demandé ils l’auraient fait sans problème et c’est sûrement ce que j’aurais fait si j’avais su que ça irait au bout.
Nous avions comme consigne de prendre les coups au départ et l’équipe devait faire une bordure après 15 km. Quand nous nous sommes retrouvés dans l’échappée nous avons fait le travail en pensant qu'un groupe composé en grande partie de coureurs du club allait rentrer.
Cessot et Lelief effectuent leur première année en DN1. L’an dernier ils étaient 2ème catégorie, c’est déjà une grosse progression que d’effectuer 130 km devant dans une élite nationale ! En plus ils savaient que je n’étais pas "top" devant donc ils ont gardé quelques forces et se sont laissés décrocher pour allez donner un coup de main à Grammaire, Coulon et Pompanon pour que leur groupe rentre.

Que penses-tu du parcours de Saint-Etienne et quelles seront tes ambitions là-bas ?
J’ai été sociétaire du pôle espoirs de Saint-Etienne, le col de la Gachet je l’ai monté au moins une fois par semaine ! Je connais le circuit par cœur. La physionomie de la course sera différente du fait que c’est une coupe de France. Je ne sais pas comment sera ma forme… c’est plutôt aléatoire en ce moment avec mon manque de foncier. C’est un circuit sélectif et piégeux. J’espère que je pourrai avoir un impact sur la course même si je ne pense pas pouvoir jouer la victoire.
Comme l’année dernière, mon but, au départ de chaque Coupe de France est de mettre un maximum de point, c’est le classement par équipe qui compte… Mais c’est sûr, dans ma région d’adoption j’aurai a cœur de bien figurer. Le SCO sera au départ sans pression, Alexis Coulon est au GP du Portugal avec l’équipe de France, nous avons déjà des points avant de partir. De plus, nous sommes assez confiants, nous avons plusieurs cartes a jouer, nous savons que Grammaire et Dérangère sont dans une bonne spirale (Vallée du Bédat, 4 Cantons, Paris-Troyes) même si nous n'avons pas encore levé les bras nous sommes physiquement présents. Rémi Pompanon sera sur son terrain de jeu favori et il monte en puissance, Romain Villa et Sébastien Boire ne compteront pas leurs coups de pédales… On a un bon collectif si on arrive à s’en servir il n’y a pas de raison !

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Pierre-Luc Périchon a 2000 km de retard / Crédit Photo : www.velofotopro.com