Aloïs Falenta : « La Coupe du Monde me fait rêver »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo.com

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo.com

Malade la semaine dernière, Aloïs Falenta est néanmoins  prêt physiquement à l'heure d'aborder les premiers cyclo-cross. Dimanche, le coureur de 28 ans tentera de s'illustrer à Besançon, pour la première manche de la Coupe de France. Avant ce rendez-vous important, le sociétaire du VC Villefranche-Beaujolais fait le point auprès de DirectVelo.

DirectVelo : Quelles seront tes ambitions pour cette première manche de Coupe de France ?
Aloïs Falenta : Dimanche, ça ne sera pas évident. Je n'ai pas bien marché depuis le début de la saison et samedi dernier, je suis tombé malade après une course. Je commence à m'en remettre maintenant mais je ne sais pas ce que ça va donner sur le vélo. Physiquement, je devrais pouvoir être prêt. Le podium sera déjà peut-être difficile à aller chercher mais j'aimerais finir au moins dans les cinq premiers, ça sera vraiment l'objectif. Vu que j'ai été malade, ça va être compliqué, je vais devoir me battre. Dans la tête, je suis prêt. On verra si le corps veut bien suivre.

« JAMAIS DE CHANCE A BESANCON »

Que t'inspire le circuit de Besançon ?
C'est un parcours qui ne m'a jamais porté chance. Je l'adore mais je n'ai jamais brillé dessus. Ils annoncent assez chaud, cela va être "cyclo-cross d'été". Je crois qu'à Besançon, on n'a jamais vu ça. On connaît le circuit gras donc ça sera une première pour nous. Avant, je n'aimais pas la chaleur mais maintenant, je commence à m'en accomoder. Le point positif, c'est que l'on a moins de problèmes mécaniques dans ces conditions. Souvent, on termine à la place que l'on doit faire. Je connais ce parcours par coeur alors le repérage ne va pas durer longtemps. J'y pense déjà depuis deux semaines, donc ça ne va pas être une surprise. Ça va être un peu stressant de courir sur du sec pour la première manche de Coupe de France, la course va être rapide, surtout que le parcours reste assez plat. Les écarts vont mettre du temps à se creuser et ça va batailler un petit moment.

Qui seront tes principaux adversaires ?
Je sais qu'il y a des coureurs bien en forme. Venturini est absent mais Canal revient bien. Chainel est en super condition. Pour moi, Mourey reste toujours le plus fort et fait encore peur. Il reste un joli petit niveau. Il y a d'autres coureurs capables d'aller faire un podium donc ça promet une belle bataille. Je ne m'occupe pas trop des autres. Je préfère rester concentré sur ma préparation personnelle et le jour de la course on verra bien si j'arrive à être devant avec eux.

« JE BOSSE L'ETE POUR PAYER LE LOYER L'HIVER »

Comment t'es-tu préparé pour cette nouvelle saison ?
J'ai changé d'entraineur et j'ai repris le vélo seulement en avril ou mai, après une grosse coupure. Depuis, j'ai participé à quelques courses en 2e catégorie mais sans plus. J'ai fait du foncier par la suite et j'ai commencé ma préparation en septembre en faisant du spécifique. Ça se passait très bien avec mon ancien entraîneur, c'est juste que ça fait un moment que je fais du vélo et que j'ai 28 ans. Je ne voulais pas faire pareil chaque année, je voulais changer parce que je ne vais pas faire quinze ans de vélo comme ça, surtout que je suis amateur. Je voulais essayer un autre truc, j'espère que mon nouvel entraineur aura d'autres idées pour me faire progresser. C'était le bon moment pour le faire.

Est-ce un handicap de ne presque pas courir sur route ?
Je suis amateur. L'hiver, je ne travaille que le matin, ou même pas du tout en période de Coupe du Monde. Je n'ai pas trop le choix, il faut que je bosse toute la semaine l'été pour pouvoir payer le loyer l'hiver. Et si je rajoutais des grosses courses tout l'été, ça serait dur d'avoir le moral tout l'hiver.

« LE VC VILLEFRANCHE M'A FOURNI DEUX VELOS DE CYCLO-CROSS »

Dans quel état d'esprit abordes-tu la saison ?
Cet hiver, je le sens bien. Je pense que j'ai fait une meilleure préparation foncière qu'auparavant. Je n'ai pas beaucoup couru mais j'ai fait plus de foncier que d'habitude. Je pense que ça va m'aider. Maintenant, je fais des exercices plus spécifiques et je ne ressens pas la fatigue que je ressentais avant. Niveau résultats, je n'ai pas fait grand-chose donc c'est dur de savoir où j'en suis, mais au niveau des sensations, je pense que je serai mieux. Le VC Villefranche m'a fourni deux vélos de cyclo-cross et un vélo de route pour m'entraîner. C'est génial. Je n'avais jamais eu de matériel prêté comme celui-ci. Ca rend les choses plus simples, surtout que ce sont des freins à disque, c'est ce que je voulais, je suis vraiment content.

Quels seront tes objectifs ?
Cette année, je vise la Coupe de France, les Championnats de France, du Rhône-Alpes et les Championnats du Monde. En fait, l'année dernière je ne courais pas en fonction d'objectifs, mais pour être fort à chaque course. Cette année, je cours davantage pour être présent sur les grosses courses. Ce serait bien de faire un podium sur une Coupe de France ou sur les Championnats de France et d'être dans les 20 au mondial.

Ton calendrier international sera-t-il important ?
J'aimerais bien disputer toutes les manches de Coupe du Monde si la forme est là. C'est ce qui me fait rêver dans le cyclo-cross. Je ne cours pas en mode tactique sur les Coupes de France mais il y a encore plus de niveau sur les manches de Coupe du Monde. On est vraiment à bloc tout le long, le but c'est de remonter le plus de monde possible, on ne se regarde jamais. Les parcours sont beaucoup plus accidentés, on n'a pas le choix, même dans les descentes, on se fait presque peur. C'est toujours à bloc mais aussi, plus dur techniquement. Sur ces courses, il y a pas mal de dénivelé donc quand on arrive, ensuite, sur une Coupe de France qui est plus plate, on a l'impression que ça va tout seul. Courir à l'étranger procure du stress supplémentaire donc c'est important d'en faire pour se retrouver à l'aise sur les autres courses.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Aloïs FALENTA