David Boucher s'est toujours senti pro

Crédit photo Kristof Bruers

Crédit photo Kristof Bruers

A côté de Davide Rebellin, David Boucher passe pour un jeunôt. Tout comme l'Italien, le Belge n'a rien perdu de sa motivation.  En 2018, le coureur de 37 ans devrait aborder le dernier chapitre de sa carrière chez Tarteletto-Isorex, le tout avec un contrat pro en poche. Ce statut ne change rien à son état d'esprit. "Je me suis toujours senti professionnel dans ma tête. Cela fait plaisir. Le gros avantage c'est que je ne vais plus participer aux kermesses pour Elites sans contrat dans lesquelles j'étais parfois critiqué et où on me disait que je n'avais pas ma place", déclare-t-il à DirectVelo. 

PASSER DU WORLDTOUR A CONTINENTAL, UN AUTRE MONDE

Après son départ de la FDJ, le baroudeur a toujours fait le métier en tant qu'Elite sans contrat chez Pauwels Sauzen-Vastgoedservice.  "Je ne me suis jamais considéré comme un amateur. J'ai dû rouler des courses de moindre envergure pour combler mon programme. Cependant, j'ai pris le départ de beaucoup de courses UCI et j'ai souvent été à l'attaque." 

Le tout sans gagner le moindre centime. "Je vous assure que ce n'est pas évident quand tu viens du WorldTour et que tu passes à l'échelon Continental, c'est un autre monde. Tu roules à côté de gars payés 100.000 euros l'année, au chaud dans un bus et toi, rien, alors que tu as payé toi-même tes frais de carburant pour venir au départ de la course. Il faut savoir rester motivé." 

TRENTE ANNEES SUR UN VELO

Chez Tarteletto-Isorex, le Champion de Belgique du chrono chez les Elites sans contrat retrouvera une structure quasi professionnelle dans laquelle il pourra exercer son métier dans de bonnes conditions. "Nous avons un bus pour rester au chaud", plaisante-t-il avant de compléter : "l'équipe de Peter Bauwens grandit chaque année. Il y aura des bons coureurs dans le groupe. De plus, nous aurons un excellent programme de course et je pourrai m'illustrer dans les courses télévisées." 

Avant de raccrocher fin 2018 ? "C'est ce qui était prévu normalement. J'ai toujours dit que je roulerai jusque-là pour arriver à 30 ans de carrière, pour ensuite me consacrer à mon fils qui veut également faire du vélo. Entre-temps, il a déjà commencé. Je n'exclus pas donc de prolonger en 2019... mais je n'irai pas jusqu'aux 46 ans de Davide Rebellin", promet-il. 

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