Enric Lebars a du mal « à accepter la situation »

Crédit photo Julie Desanlis

Crédit photo Julie Desanlis

Enric Lebars va décidément maudire les débuts d’année. Après avoir entamé sa saison 2017 par une chute et une fracture du radius lors du Souvenir Louison-Bobet en mars (voir ici), le sociétaire du Team Bricquebec Cotentin s’est de nouveau fracturé le radius –de l’autre bras- après une chute à l’entrainement la semaine dernière.

RENVERSÉ PAR UNE VOITURE DE GENDARMERIE 

A l'issue d'un hiver "correct et sérieux", le coureur s’apprêtait à reprendre la saison 2018 avec l’ambition "d’aider l’équipe pour les Coupes de France de mars". Mais jeudi dernier, le 15 février, il a été victime d'une chute. "Je rentrais chez moi après une sortie avec un pote. Alors que j’étais au milieu d’un rond-point, une voiture de la gendarmerie m’a coupé la priorité. Elle s’est retrouvée devant moi et je n’ai pas pu freiner à temps et donc pas pu éviter la chute", relate-t-il à DirectVelo.

Toujours conscient, Enric Lebars ressent immédiatement une douleur au poignet. Les gendarmes à l'origine de l'accident alertent les secours immédiatement. Mais pas seulement. "Dans le camion des pompiers, ils m’ont fait souffler dans le test alcoolémie et stupéfiants". La procédure est obligatoire. "Comme je n’ai rien à me reprocher, ça ne m’a pas dérangé !", sourit le coureur. Après cela, la prise en charge est parfaite. "Les pompiers ont été au top", souligne-t-il.

L'audition par les gendarmes aura lieu quelques jours plus tard, et « l’affaire » semble se conclure sans qu’aucun tort ne soit imputé au cycliste. "Par rapport à l’endroit de la chute, les gendarmes ont reconnu qu’il était impossible que je sois en tort. Ils ne m’ont pas vu. Mais pour le conducteur, il n’y a pas refus de priorité…puisqu’il ne m’a justement pas vu", s’amuse Enric Lebars.

« J'AI HÂTE DE REVENIR »

Déjà marqué par sa chute l’année dernière -"en course, donc ça fait plus partie des risques du métier"-, le Breton a "des difficultés à accepter la situation" mais tente de prendre les choses "avec le sourire" sans ruminer. "Je me concentre désormais sur la guérison de ma blessure qui va prendre au moins six semaines. En plus de la fracture, on m'a posé une plaque en raison d'un déplacement du radius et du cubitus de 30°. J’ai hâte de revenir, revoir les copains, refaire des courses et me replonger dans cette ambiance".

Cette expérience lui a tout de même permis de vérifier ce dont il se doutait déjà. "J’ai eu plein de messages sympas sur les réseaux sociaux, avec le soutien des copains, du club et des collègues. C’est là qu’on se rend compte que le vélo est une grande famille !".

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Enric LEBARS