Le triptyque de Kévin Besson

Crédit photo Pierre Lacoue

Crédit photo Pierre Lacoue

Le week-end dernier, Kévin Besson a mis le nez à la fenêtre sur toutes les courses auxquelles il a participé. Samedi, dans un premier temps, lors du Grand Prix de Saint-Etienne Loire. Échappé une grande partie de la journée, le sociétaire du CC Périgueux Dordogne a dû céder à trois kilomètres de l’arrivée. "Je me fais distancer dans la dernière petite côte et je ne parviens pas à rentrer dans la descente. Si j’avais su lâcher les freins comme David Menut, j’aurais peut-être pu jouer la deuxième place", raconte le coureur qui a constaté une forte "homogénéité" sur l’épreuve stéphanoise. "Même à 17 devant, nous avons eu du mal à creuser un écart significatif", explique celui qui prendra la 12e place, content de sa performance. "C’est à mes yeux une belle classique du calendrier amateur et je me suis surpris à arriver devant avec presque exclusivement des coureurs de DN1".

« PAS UN TEMPERAMENT A ME CANALISER »

Le lendemain, le Lotois remet le couvert sur le Grand Prix National de Cintegabelle. “Je pensais honnêtement être à la rue. J’ai même hésité à y aller“, dévoile-t-il à DirectVelo. Dans une course qui se jouera très tôt, l’ancien membre de Creuse Oxygène Guéret se retrouve à l’avant et s’économise. "Avec de la fraicheur, finalement, j’aurais fait trop d’efforts inutiles en course. Je n’ai pas un tempérament à me canaliser", s’amuse celui qui s’imposera finalement face aux armadas de l’Occitane CF et du GSC Blagnac Vélo Sport 31. "Ils m’ont attaqué tour à tour, mais j’ai essayé de ne laisser de champ à personne jusqu’au dernier virage à 100m de la ligne. Sinon, derrière, on se serait regardé", précise-t-il.

Lundi, c’est au Grand Prix des Fêtes de Cénac et Saint-Julien que s’aligne Kévin Besson pour son troisième jour de rang. Dans un rôle de coéquipier, il prend néanmoins la 8e place pour conclure un triptyque prolifique.

« VOIR MES LIMITES »

Perturbé cet hiver par un syndrome de l’essuie-glace subi en course à pied, le coureur de 26 ans ne s’attendait pas à être à ce niveau si tôt dans la saison. "J’ai repris le vélo plus tôt que d’habitude, mais j’ai enchaîné les pépins. Il m’arrivait quelque chose à chaque sortie. À la fin, j’ai fini par en rigoler", narre-t-il avec du recul. "Paradoxalement, je voyais que je battais mes records de puissance, ce qui m’a rassuré sur mon état de forme", rajoute le 3e du GP d'Ouverture REVA-Le Sequestre début mars.

En 2018, Kévin Besson a changé de structure, passant du club local de l’EV Bretenoux-Biars à la DN2 avec le CC Périgueux Dordogne. "Même si je me sentais bien à Bretenoux, je devais changer d’équipe pour pouvoir participer à certaines courses. C’est dommage car cela ne permet pas aux coureurs de rester dans des clubs formateurs", se déçoit celui qui réside à Cahors toute l’année. "Le calendrier est plus étoffé et j’ai une meilleure assistance pour aller sur les courses, et même durant les épreuves", se réjouit-il toutefois.

S’il s’était fixé comme ambition une victoire en première catégorie cette saison, Kévin Besson n’a pas pour autant perdu l’envie de gagner après son succès à Cintegabelle. "Je reste lucide. Ce n’est pas parce que j’ai remporté une course que je vais forcément en gagner d’autres. Je vais surtout découvrir la DN2 et chercher à m’améliorer dans tous les domaines, que ce soit l’entraînement, la récupération ou le matériel. Au final, mon objectif est surtout d’essayer de progresser pour voir mes limites, et de ne rien regretter", conclut-il.

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