Paul Ourselin : « Capable de gagner des courses »

Crédit photo Maëlys Relet

Crédit photo Maëlys Relet

Paul Ourselin a pris le temps d’apprendre et d'emmagasiner de l’expérience. Après une première saison encourageante chez les pros l’an dernier, le coureur de Direct Energie apprend à jouer sa carte personnelle cette année. C’était le cas ce vendredi, sur la Route Adélie de Vitré (1.1). Sur les routes bretonnes, le coureur de 24 ans a pris la bonne échappée et a vu son équipier Jérôme Cousin, récent vainqueur d’étape sur Paris-Nice, se sacrifier pour lui. Le Champion de France Espoirs 2016, finalement 5e sur la ligne d'arrivée (voir classement), revient sur sa journée pour DirectVelo.

DirectVelo : Vous étiez deux coureurs de Direct Energie à l’avant, mais aucun ne termine sur le podium…
Paul Ourselin : C’est vrai que l’on était deux mais Silvan Dillier était le plus fort. Jérôme (Cousin) a beaucoup roulé pour moi tout au long de la course, notamment pour relancer l’échappée à certains moments où l’on perdait du temps sur le peloton. Il m’a laissé jouer ma carte aujourd’hui (vendredi) et je le remercie pour cela. Sur la fin de course, j’étais un peu sec, comme tout le monde. 200 bornes d’échappée, ça use ! J’ai eu des crampes dans le final lorsque Dillier a attaqué la première fois, dans la bosse à la sortie de Vitré. Puis quand on est rentré, j’ai tenté ma chance.

C’était à quitte ou double ?
Je savais que je n’allais pas gagner au sprint. J’aurais éventuellement pu faire une place, mais je n’aurais jamais été le plus rapide. Alors j’ai tenté. Cela n’a pas marché, tant pis.

Quand avais-tu compris que le peloton ne rentrerait pas ?
Sur le circuit final, lorsque l’on a repris pratiquement 3’00” d’avance, je me suis dit qu’ils allaient avoir du mal à rentrer derrière, sachant que les équipes qui roulaient avaient du monde en moins pour travailler. A 1’40” dans le final, j’ai vraiment su que c’était bon pour nous.

« J’AURAI D’AUTRES OPPORTUNITÉS »

Tu n’as pas dû avoir souvent l’occasion de jouer ta carte et la gagne depuis ton arrivée dans le peloton professionnel à l’hiver 2016-2017 !
C’est vrai qu’en un peu plus d’un an, je n’ai pas eu l’habitude de jouer la gagne comme je le faisais chez les amateurs. J’ai beaucoup travaillé pour l’équipe et je n’avais encore jamais eu l’opportunité de jouer une victoire chez les pros. C’est sans doute un réflexe que l’on perd, d’ailleurs. Chez les pros, les occasions ne sont pas nombreuses pour des coureurs de mon profil. C’est pour ça que quand une occasion se présente, il faut en profiter. J’ai joué ma carte à fond. J’aurais aimé apporter une nouvelle victoire à l’équipe, qui est dans une bonne dynamique. Ce sera pour une autre fois.  

Ton rôle au sein de l’équipe a-t-il évolué depuis l’an passé ?
Je sens qu’ils attendent un peu plus de moi. Ils sont contents de ce que j’ai fait l’an dernier pour ma première année, en tant que néo-pro. J’ai fait mes gammes, comme on dit, et j’ai pas mal progressé. J’ai pris mon temps. Cette année, je suis déjà plus solide, j’ai pris de la caisse et je me sens plus costaud, capable de gagner des courses. Je l’ai senti depuis le début de saison même si je n’avais pas encore eu l’opportunité de le montrer. Quand une occasion se présente, il faut essayer de la mettre au fond. Ce n’était pas pour cette fois mais avec ma condition actuelle, je suis sûr que j’aurai d’autres opportunités.

Où te reverra-t-on dans les prochaines semaines ?
Je disputerai le Circuit des Ardennes puis Paris-Camembert et le Tour du Finistère. Après, il y aura peut-être une participation à Liège-Bastogne-Liège.

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