Geoffrey Bouchard : « J'ai répondu présent »
8e du Bédat, de Poinçonnet-Limoges et d'Annemasse-Bellegarde, 4e du Grand Prix de Vougy puis 2e du Tour du Pays Dunois, Geoffrey Bouchard a enfin mis au fond ce samedi lors du Tour du Charollais (Elite Nationale - voir le Top 20). L'Isérois de 26 ans, qui réalise son meilleur début de saison, s'est confié après l'arrivée à DirectVelo.
DirectVelo : Après avoir beaucoup tourné autour, tu t'imposes sur ce Tour du Charollais...
Geoffrey Bouchard : Enfin ! J'étais serein avant la course. Je savais que je marchais. Je n'ai pas fait de complexe. Je voulais vraiment gagner aujourd'hui (samedi). J'ai eu de la chance, il en faut pour s'imposer. Il y a eu un super boulot des copains. Valou (Deverchère) était motivé. Il était présent dans l'échappée de huit coureurs. Je suis content pour lui. Il se fait plaisir après une année galère. Il voulait que le club gagne la course. Nous avions confiance en lui et lui avait confiance en nous. De mon côté, je tournais autour. J'étais vraiment déçu après Annemasse-Bellegarde (8e)...
« J'AI EU CHAUD AUX FESSES »
Tu commençais à douter ?
Non. Nous avons fait premier et deuxième avec Aurélien (Lionnet), mercredi, au Tour du Pays de Dunois. Il aurait voulu me faire gagner sur cette course. Il a attaqué et finalement, il n'a jamais été repris. Je me suis retrouvé avec Pierre Bonnet, qui ne roulait pas car Clément Carisey rentrait. Les circonstances de course ont fait que je ne termine « que » deuxième ce jour-là. Mais j'étais content pour Aurélien et le CR4C Roanne.
Aujourd'hui (samedi), le final a semblé fou...
En fait, ce n'est jamais rentré sur notre groupe sorti avant le dernier tour. Les mecs de Bourg-en-Bresse (Bussard et Lafay) ont attaqué plusieurs fois. L'entente n'était pas bonne. Nous avons eu chaud car le retour sur Charolles est rapide et avantage un peloton. A un kilomètre de l'arrivée, je suis allé chercher Bussard car Lafay a fait une cassure. En me retournant, j'ai vu le peloton à 5''. J'ai anticipé le dernier virage. Je n'ai pas tout mis au début de la montée afin de finir fort. J'ai eu chaud aux fesses mais c'est passé. J'avais encore de la fraîcheur. J'avais des bonnes sensations aujourd'hui.
« MONTRER CE QUE JE VAUX EN CLASSE 2 »
Que représente ce succès ?
Le souhait est de gagner des grosses courses, de se fixer des objectifs précis... J'ai répondu présent ces quinze derniers jours. Je conclus mon premier cycle par une victoire. C'est super bien ! Comme je l'avais dit auparavant, je bossais les autres années en début de saison. Cette année, je ne fais que du vélo. J'ai beau avoir 26 ans, je passe des paliers chaque semaine à l'entraînement, avec l'aide de mon coach David Giraud. Je ne subis plus en course.
Tu te fixes des objectifs encore plus élevés ?
Je ne veux pas me donner de limites. Je vais avoir des épreuves de Classe 2 au programme prochainement, c'est à moi de montrer ce que je vaux. C'est presque plus dur de gagner en Elite Nationale que faire une belle place en Classe 2 ou sur une Coupe de France DN1 car je sens que je suis pisté par les autres, comme à Poinçonnet-Limoges.