Aurélien Lionnet : « Il faut profiter »

Crédit photo Mathilde Clouard

Crédit photo Mathilde Clouard

Aurélien Lionnet (CR4C Roanne) a remporté en solitaire, ce dimanche, la 106e édition de la classique Dijon-Auxonne-Dijon, disputée sur une distance de 156,7 kilomètres.  Il signe ainsi sa troisième victoire en Elite Nationale en l'espace de seize jours, après le Grand Prix de Saint-Etienne et le Tour du Pays Dunois. Voici sa réaction, recueillie par DirectVelo.

DirectVelo : Tu as été devant une majeure partie de la course sur ce Dijon-Auxonne-Dijon !
Aurélien Lionnet : Nous étions six coureurs de l'équipe au départ. Ce qui n'était pas énorme par rapport à certaines formations. En cas de sprint, notre carte était Simon (Guglielmi). La course est partie vite. Je me suis retrouvé dans la première grosse échappée, avec Pierre (Terrasson). Simon est revenu sur le groupe. C'était une bonne échappée pour nous, avec trois Roannais. Le SCO Dijon avait aussi plusieurs coureurs. Nous avons donc roulé pour creuser. Nous étions tous à fond mais le peloton est rentré, dans la bosse principale. Ce qui nous a mis un petit coup au moral.

Mais tu repars ensuite, dans le bon coup cette fois...
Ça a repété dans la bosse. Un groupe part. Je me suis retrouvé tout seul du club face à trois Dijonnais (Debeaumarché, Degrandcourt et Pellegrin), deux de Creuse Oxygène Guéret (Bridier, Constantin) et des fortes individualités. J'étais un peu dans le doute car j'ai disputé hier (samedi) le Tour du Charollais où d'un coup, je n'ai plus eu de son ni d'image. Mais nous avons réussi à tenir le peloton à une quarantaine de secondes. Je voyais certains coureurs de l'échappée s'éteindre. Je me suis donc dit de tout mettre dans la dernière bosse, à sept-huit kilomètres de l'arrivée. Tant pis si ça ne passait pas...

« JE DEVAIS TOUT METTRE »

Comment as-tu vécu ce final ?
Je savais que je devais tout mettre. Je devais aussi me retrouver seul, comme ça je n'avais qu'à « appuyer ». Un motard m'a dit que j'avais dix secondes d'avance. J'avais tout à droite. Je me suis dit que derrière, il aurait fallu qu'ils appuient encore plus fort sur les pédales. J'ai fait une année à Dijon, en études, en 2013. Je connaissais bien le final. Je n'étais pas dans l'inconnu. Une fois seul sur le plateau, il fallait tout donner jusqu'à la ligne.

Que représente ce nouveau succès ?
C'est ma troisième victoire de l'année, à chaque fois sur des belles Elites. L'équipe gagne beaucoup de courses. Nous sommes leaders de la Coupe de France DN1. C'est super ! Il faut qu'on profite de cette spirale positive. Je vais couper deux-trois jours, pas plus sinon j'ai du mal à remettre en route. Je ne serai pas au Tour du Loir-et-Cher. Je reprendrai la compétition dans quinze jours, au Tour de la Mirabelle.

Propos recueillis par Léna Fouache.

 

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