Dimitri Bussard : « On a animé l'étape »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

Dimitri Bussard a ouvert la route pendant de nombreux kilomètres sur la première étape du Tour de l'Ain, en compagnie de Jan Tschernoster (Allemagne) et de Isaac Canton Serrano (Polartec-Kometa). Le porteur du maillot de la sélection suisse a ensuite été avalé par le peloton à environ 34 kilomètres de l'arrivée. Le grimpeur de 21 ans fait le point sur sa journée auprès de DirectVelo.

DirectVelo : Tu t'es retrouvé à l'avant dès les premiers kilomètres. Cette attaque était-elle préméditée ? 
Dimitri Bussard : J'avais prévu de faire le Grand Prix de la Montagne, mais le Colombien (Villegas) était plus fort que moi aujourd'hui (vendredi), il faut l'admettre. Je termine troisième au sommet donc j'ai loupé le maillot de meilleur grimpeur. Après, on s'est retrouvé à deux avec le gars de Polartec-Kometa, et l'Allemand est rentré après une longue chasse.

As-tu hésité à poursuivre ton effort ? 
J'ai un peu hésité à me relever mais j'étais quand même à l'avant sur une Classe 1 donc ça valait la peine de continuer même si c'était voué à l'échec avec le fort vent de face. J'ai quand même pris du plaisir aujourd'hui (vendredi). C'était important d'être à l'avant, j'ai fait du DirectVelo (sourires). Pour être à l'avant, il faut pédaler ! Ça donne la caisse. C'est avec ce type d'efforts que l'on progresse. C'était plus qu'un déblocage (voir ici). Demain (samedi), je vais être obligé de rester assez tranquille. Ça sera peut-être même gruppetto. On va voir. Pourquoi ne pas faire gruppetto samedi et remettre ça dimanche ? En tout cas, il y a du niveau quand ça roule vite.

« C'ÉTAIT SÛR QUE ÇA ALLAIT REVENIR »

Avec une avance maximale de 3'45'', le peloton ne vous a jamais laissé filer...
Je n'avais pas l'oreillette donc je n'avais pas forcément les écarts. Il n'y avait pas toujours l'ardoisier. C'était le côté assez positif. On avait parfois deux, puis juste après trois minutes. C'était sûr que ça allait revenir. On était trois jeunes qui n'étaient pas forcément taillés pour le plat. Ce n'était pas idéal avec ce vent de face. En tout cas, on a animé l'étape. J'ai entendu de temps en temps mon nom, près de Bourg-en-Bresse. Ça fait toujours plaisir.

Quel bilan tires-tu de cette journée ? 
C'est toujours une échappée sur le Tour de l'Ain. C'est clair que pour le classement général, ça sera plus compliqué. Je pense que c'est peut-être mieux que de faire un anecdotique Top 20. Je vais découvrir comment on récupère d'une telle échappée (rires). Je pense que je récupère bien mais le rythme va être élevé et les dernières étapes sont très difficiles. On ne va pas faire des plans sur la comète, on va voir, je ne m'attends pas à faire des étincelles. Enfin, peut-être que ça aura l'effet inverse et que je me sentirai bien.

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