Au départ du Tour de l’Ain (2.1), vendredi, David Gaudu était cité comme l’un des grands favoris pour la victoire finale. Pourtant, le grimpeur de la Groupama-FDJ s’est finalement mué en équipier de luxe pour Arthur Vichot, le temps d’un week-end. Une stratégie payante du côté de la formation WorldTour, qui remporte l’épreuve avec son double Champion de France (voir classements). A 21 ans, David Gaudu continue pour sa part d’apprendre le métier. L’ancien sociétaire de l’équipe Côtes d’Armor-Marie Morin fait le point avec DirectVelo.

DirectVelo : Tout semble s’être déroulé à la perfection pour la Groupama-FDJ ce dimanche !
David Gaudu : Au début, on jouait sur les deux tableaux. On savait que si Arthur (Vichot) avait une grosse défaillance dans la montée, il nous restait la possibilité de jouer la victoire d’étape avec moi. Le top pour nous, c’était le scénario qui s’est produit, avec un groupe réduit qui arrive en haut avec Arthur à l’avant. On le sait très rapide et capable de régler un groupe, en puncheur. Et c’est ce qu’il a réussi à faire.

« C’EST COMME SI J’AVAIS MOI-MÊME GAGNÉ »

L’équipe a travaillé très fort dans le final…
On a pris la barre assez tôt, mais on a eu la chance d’avoir un grand Benji (Benjamin Thomas) dans un premier temps, puis Romain (Seigle) et Léo (Vincent) ont été exceptionnels dans la montée. Ensuite, j’ai réussi à faire le travail avec Arthur dans la roue. Il me guidait en me disant lorsque je devais aller un peu plus ou moins vite. Dans le final, je suis allé chercher Nicolas Edet puis aux 500 mètres, j’ai compris qu’Arthur allait gagner et c’était génial. C’est comme si j’avais moi-même gagné, c’est super ! C’est l’une des rares journées de l’année où l’on arrive à faire parfaitement ce que l’on avait prévu.

Es-tu satisfait de ta condition actuelle ?
J’étais là en reprise, je n’avais qu’une semaine d’entraînement dans les jambes. Je n’étais pas au top hier (samedi) mais aujourd’hui (dimanche), je sentais déjà que ça allait mieux. Je voyais les mecs qui pétaient un par un dans l’ascension sans que je sois forcément à fond, dans un col qui ne m’avantageait pas non plus.

« SUR LE DAUPHINÉ, CA DÉPENDRA AUSSI DU PLATEAU »

Tu vas maintenant préparer le Critérium du Dauphiné ?  
Je pars en stage ce lundi aux Canaries avec l’équipe pour cela. Au Dauphiné, on va rester sur les mêmes bases que l’année dernière, en prenant étape par étape. Il y a un prologue et un chrono par équipes… Il faudra s’appliquer au maximum. Pour le classement général, on verra bien. Ca dépendra aussi du plateau.

Quel regard portes-tu sur ta première moitié de saison ?
J’ai fait moins de coups d’éclats que l’an dernier mais j’ai gagné en régularité. Je termine 12e du Tour de Catalogne, 20e du Tour de Romandie… Je grimpe dans la hiérarchie. Sans coups d’éclats, mais je ne m’inquiète pas.