Et de cinq. Julien Simon (Cofidis) est monté ce samedi pour la cinquième fois de sa carrière sur le podium du Grand Prix de Plumelec-Morbihan (1.1). Mais la deuxième place acquise derrière l'Italien Andréa Pasqualon (Wanty-Groupe Gobert) a une saveur particulière après un hiver compliqué. Le Breton fait le point pour DirectVelo.

DirectVelo : Que t'inspire cette deuxième place ?
Julien Simon : Sur le coup, c'était une déception. Mais après réflexion, je prends le positif dans ce résultat après tous les soucis que j'ai pu avoir cet hiver (Il a connu des complications après une opération bénigne, NDLR). J'ai débuté ma saison fin mars. On m'avait oublié. Le sport est comme ça... J'ai bossé dans mon coin. J'ai pris mon mal en patience. Je n'avais pas le choix de toute façon. J'espère que ce n'est que le début. Je sors la tête de l'eau.

MIEUX DEPUIS DUNKERQUE

Tu sentais que ça allait mieux ces dernières semaines ?
Les sensations ont mis du temps à revenir. Il a fallu éliminer le traitement. Après Dunkerque, j'ai senti que j'avais plus d'explosivité et d'énergie. J'ai perdu du poids avant ce Grand Prix de Plumelec suite à un stage. J'avais dit avant la course que je n'allais pas être loin de la victoire. Je n'ai pas gagné mais deuxième, c'est mieux que rien. Il ne m'a pas manqué grand chose pour gagner. C'est de bon augure. Je ne me suis pas trompé. La condition revient. Maintenant, il faut continuer.

Comment as-tu géré cette dernière montée de Cadoudal ?
Je n'avais pas vu Pasqualon, je sais qu'il est rapide. J'ai compris à 750 mètres qu'AG2R La Mondiale allait faire comme d'habitude (une cassure, NDLR). Sauf que là j'avais les jambes et la hargne. Quand Samuel (Dumoulin) a fait la cassure pour Alexis (Vuillermoz), j'y suis allé tout de suite. Alexis n'était pas aussi tranchant que d'habitude. Nous nous sommes relevés. J'ai peut-être fait une erreur à ce moment-là. J'aurais dû tout donner et le contrer. Mais c'est facile avec des si... Je me suis retrouvé en tête jusqu'au dernier virage. J'ai fait un signe de la tête à Jesus (Herrada) pour qu'il lance. Je me suis calé dans la roue de Samuel. J'étais placé idéalement. Encore une fois, ça ne se joue pas à grand chose mais Pasqualon était très fort.

BIEN DANS LA TETE ET PHYSIQUEMENT

C'est ton cinquième podium à Plumelec...
Cadoudal, c'est une bosse qui me correspond. J'avais encore plus de hargne que les autres années car je n'avais pas encore fait de résultat cette saison. Je vais essayer de continuer comme ça.

Avec quelles ambitions ?
Je voulais déjà retrouver ces sensations-là. Aujourd'hui (samedi), j'étais bien dans la tête et physiquement. J'enchaîne avec les Boucles de l'Aulne ce dimanche puis le Dauphiné, qui est un gros morceau. Ça passe par là si je veux être au départ du Tour de France. Mais on fera le point après le Championnat de France. Je dois continuer à progresser vu mes soucis de l'hiver. On verra si l'équipe souhaite m'aligner au Tour de France et si je me sens capable d'y être.