Maxime Jarnet tient sa première victoire en Elite (voir classement). Le coureur de l’EC Saint-Etienne Loire a remporté ce dimanche après-midi la 3e et dernière étape du Tour du Beaujolais, disputée entre Villefranche-sur-Saône et Beaujeu (Rhône) sur une distance de 102 kilomètres. Il revient sur ce premier succès pour DirectVelo.

DirectVelo : Tu imaginais être en mesure de remporter cette dernière étape ?
Maxime Jarnet : Je suis resté sur ma faim à l'occasion des deux premières étapes de ce Tour du Beaujolais. J'étais venu avec l'idée de faire un bon classement général mais je suis complètement passé à côté sur la 1ère étape (Il termine 38e à 5’44’’ de Geoffrey Bouchard, NDLR). Je pensais pouvoir me rattraper sur l'étape de ce dimanche matin mais je n'ai rien fait. Il ne restait donc qu'une seule étape pour bien faire… Nous avions plusieurs cartes à jouer : l'étape avec une partie de l'équipe, et le général avec Jaakko Hänninen qui faisait partie des six coureurs dans le même temps que le maillot jaune (Arnaud Pfrimmer).

Et tout s’est parfaitement déroulé…
Tout est allé dans le bon sens pour moi cet après-midi. Je suis sorti dans un gros groupe d'environ 30 coureurs. Il s'est ensuite cassé en deux. Il n'y avait que Bacon, Quemere et Champoussin qui jouaient le général. Je ne roulais pas trop afin de protéger Jaakko (Hänninen). Tout s'est joué dans le Fût d’Avenas (km 78). J'ai bien géré ma montée. Je ne voulais pas me mettre dans le rouge. Champoussin, Vanbesien et Bacon sont montés trop vite pour moi. Je me suis fait distancer. J'ai été repris à deux kilomètres du sommet par le groupe des favoris. Je me suis accroché pour rester avec eux jusqu'au sommet.

« SI JE BASCULAIS... »

Tu pensais encore à la victoire d’étape ?
Je savais que si je basculais avec eux, le plus dur était fait. Nous nous sommes retrouvés à huit en tête dans le final. Il y avait des costauds. J'avais les jambes lourdes après avoir passé une bonne partie de la journée à l’avant. Bacon est parti seul. J’ai mis tout ce que j’avais pour faire rentrer Jaakko. Une fois que nous sommes revenus, j'ai pu penser à moi.

Comment as-tu géré les derniers kilomètres ?
Avec Nicolas Prodhomme (Chambéry CF), nous sommes sortis dans une descente à deux kilomètres de l’arrivée. Nous avons de suite creusé. Nous n'étions pas dangereux au général. Il savait que j'allais vite au sprint, il n'a donc pas roulé dans le dernier kilomètre. Ce que je comprends. J'étais tellement sous pression que j'ai tout donné. J'ai senti qu'il me remontait mais je n'ai pas relâché mon effort. Ca l'a fait et je suis super content. C'est une super journée avec la victoire d'étape et la 2e place de Jaakko au général (derrière Geoffrey Bouchard, NDLR). Nous avons fait une super course. On reviendra l'an prochain pour gagner le général !