Damien Ridel, la révélation du Loire-Atlantique

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

C’est la révélation du Tour de Loire-Atlantique. 3e du sprint massif à Chaumes-en-Retz, 6e le lendemain à Rougé en terminant une nouvelle fois troisième du peloton derrière un trio d’attaquants, Damien Ridel a attiré l’oeil des suiveurs. Il faut dire que le résident de Bouguenais (Loire-Atlantique) tenait là une occasion unique de faire valoir ses qualités de sprinteur. Habituel sociétaire de l'US Saint-Herblain, il a pu disputer cette épreuve pour le compte de l’équipe du comité départemental 44. “J’ai senti une bonne progression. J’avais l’idée d’un sprint massif en tête depuis longtemps”, explique-t-il auprès de DirectVelo. “Je voulais prouver mes qualités de sprinteur et j’ai enfin pu disputer deux sprints massifs. Maintenant, je sais que je dois encore beaucoup progresser et je peux le faire”.

Par deux fois, le natif de Saint-Herblain n’a été devancé que par Clément Orceau (Vendée U) et Dylan Maldonado (AVC Aix-en-Provence). “J’ai senti qu’ils étaient forts. C’est bon de les titiller, j’ai pu voir ce que je vaux. L’idée, c’est d’essayer de les battre un jour. J’aurais déjà voulu le faire ce week-end, réaliser encore mieux, mais il ne faut pas vouloir griller les étapes non plus”. Car pour celui qui a débuté le cyclisme à 7 ans par le VTT, puis qui s’est doucement tourné vers la route dès les Cadets, avoir l’occasion de disputer ces deux sprints massifs est déjà un événement dans sa saison, et même dans sa jeune carrière. “J’avais besoin de ça. Je voulais me retrouver sur des courses contrôlées par des équipes, pour que ça arrive groupé”.

« DÈS LE DÉBUT, J’AI SU QUE J'ÉTAIS SPRINTEUR »

Il faut dire que cette situation ne s’était pas encore présentée une seule fois, pour ce garçon de 18 ans qui n’a pas l’habitude de disputer des épreuves en Elite Nationale. “Avec le calendrier que j’ai, ça n’arrive quasiment jamais… Cette année, le Tour de Loire-Atlantique restera sûrement une exception. A Saint-Herblain, je n’ai pas l’occasion de disputer d’épreuves de ce niveau…”, regrette celui qui disputera prochainement le Tour de la CABA puis une série de critériums en juillet. Ainsi, celui qui travaille actuellement à temps plein dans un atelier de Decathlon n’a jamais l’occasion de montrer sa pointe de vitesse. Une véritable frustration. “Dès le début, j’ai su que j’étais sprinteur. C’est d’ailleurs ce qui m’a peut-être fait défaut car chez les Cadets et les Juniors, j’attendais souvent le sprint. Sauf qu’il n’y avait jamais de sprint, mais toujours des gars pour gagner en échappée. Cette année, je me suis dit qu’il fallait que j’aille de l’avant, que je n’attende pas le sprint, et je le fais en attaquant”.

Dossard 195 sur le dos, inattendu au départ de ce Tour de Loire-Atlantique, Damien Ridel espère donc s’être fait repérer ce week-end. “C’est mon envie. Je voudrais intégrer une DN. Jusqu’à maintenant, je ne savais pas si j’en avais le niveau mais maintenant, je l’ai vu. Et je me suis rassuré. Alors si une DN1 ou une autre équipe veut me donner ma chance en 2019…”. Le message est passé.

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