Anthony Roux : « Je l'attendais depuis trois ans »
Anthony Roux a remporté au sprint, ce dimanche, la quatrième et dernière étape de la Route d'Occitanie (2.1). Au terme des 192,7 kilomètres de course, le pensionnaire de la formation Groupama-FDJ a devancé sur le fil Alejandro Valverde (Movistar) et Evaldas Siskevicius (Delko Marseille-Provence KTM). Retrouvez la réaction du lauréat du jour, recueillie par DirectVelo, peu après l'arrivée.
DirectVelo : Tu attendais cette victoire depuis un bon petit moment...
Anthony Roux : Je l'attendais depuis trois ans, et ma victoire à la Sarthe en 2015. Ça fait un bout de temps que je travaille comme coéquipier. Je n'ai pas souvent ma carte. Sur des arrivées comme cela, après des étapes assez éprouvantes, avec de la fatigue, je sais que j'en suis capable, même face à des sprinteurs.
Comment as-tu géré l'étape ?
L'échappée matinale est partie assez rapidement. Après, Vital Concept a voulu contrôler pour Bryan Coquard mais ils se sont fait déborder dans le grand col (le Pic de Nore, NDLR). C'est sorti à la pédale avec les costauds. Quand il y avait le vent de côté, Valverde et Sanchez ont roulé les deux et ils sont partis à la pédale. Après, c'était une grosse partie de manivelle. Les Vital Concept sont rentrés sur nous avec Bryan Coquard et ça a roulé jusqu'à la fin. Heureusement qu'il y avait une petite côte, sur une petite route, qui a fait que l'on est rentré sur les deux de devant (Valverde et Sanchez). C'est notamment grâce à Kenny Elissonde qui a fait le jump pour le classement général. On arrive tout juste pour la victoire.
« ON EST RENTRE TOUT JUSTE »
As-tu douté avec un retard proche des deux minutes sur Valverde et Sanchez ?
Ça dépendait. Ces deux-là font souvent des numéros du genre. Je me rappelle d'une course en début d'année où ils sont partis comme ça, à cinquante bornes de l'arrivée (70, NDLR), où ils sont arrivés les deux ensemble, avec une minute d'avance. Je me suis dit que c'était largement possible qu'ils aillent au bout avec les qualités qu'ils avaient, quand je voyais 1'50'' de retard. Dans le final, vu comme ça roulait, avec les attaques des leaders placés aux 2e et 3e places du général, je me suis dit que ça pouvait rentrer. On est rentré tout juste. Ils ont fait un sacré numéro.
Comment vas-tu aborder le Championnat de France de contre-la-montre ?
Je ne vais pas y aller relâché, parce que c'est une victoire et un maillot qui me tiennent à cœur. Toutes les années, je me mets une pression pour cela. Maintenant, il faut la gérer et ne pas perdre trop d'énergie. Je ne vais pas dire que je vais y aller sans pression parce que c'est une chose à laquelle je pense. Je sens que ce n'est pas impossible de gagner. Je ne dis pas que je suis le meilleur Français en chrono mais sur un parcours comme cela, je pense que j'ai les qualités pour être, un jour, Champion de France. Il faut prendre l'opportunité le Jour-J et être très en forme. Il faut également avoir des adversaires en méforme pour gagner. On verra dans dix jours...