Seul de son équipe au départ du Championnat de France professionnel auquel il participe pour la première fois, Floryan Arnoult n’aura pas d’autre ambition "qu’être devant, prendre une échappée et se montrer" en vue "d’un éventuel retour en France la saison prochaine dans une équipe professionnelle".

Sur le circuit de Mantes-la-Jolie reconnu jeudi avec ses anciens coéquipiers amateurs du VC La Pomme Marseille, le sociétaire du Trevigiani Phonix Hemus 1896 prévoit une course d’usure "qui se jouera beaucoup sur le placement, avec beaucoup de relances et de vent". A titre personnel, son scénario idéal serait "d’être dans l’échappée" ou "de saisir l’opportunité d’un contre si la course est contrôlée et se décante sur la fin". Si la distance de 253 kilomètres ne l’effraie pas outre mesure, il concède que "face à des coureurs de gros calibres", cela risque "d’être compliqué de peser s’ils embrayent sur la fin".  

« ON SE FAIT NOTRE PLACE »

"Fier" de participer à ce rendez-vous "toujours un peu spécial" dans lequel il va côtoyer des coureurs de WorldTour, le cycliste n’est pas impressionné pour autant. "J’ai déjà couru avec Sky ou Quick Step, donc je n’ai plus d’a priori. C’est vrai qu’au début, quand j’étais avec Julian (Alaphilippe) ou Rémi Cavagna, cela me donnait un sentiment de fierté. Et puis, après, on s’habitue. On se fait notre place".

Une place qu’il compte bien continuer à prendre au fil de la saison. "Je mise sur une grosse progression cette année. Si j’ai un rôle d’équipier, j’arrive maintenant à peser, à prendre des échappées, me faire plaisir. Je passe des étapes petit à petit, en me faisant la caisse". Et il compte bien le faire fructifier aux Championnats de France Espoirs fin août qui sont "le gros objectif de l’année". Floryan Arnoult s’y alignera avec la région PACA, sur des routes à proximité de la maison de ses grands-parents. "Je suis né en Bretagne et ils sont encore là-bas. Ce serait sympa de gagner le maillot devant eux", conclut-il avec le sourire.