Impossible pour Clément Orceau de cacher sa déception lorsqu'il évoque le sujet. En dépit du stage qu'il effectuera prochainement au sein du Team Direct Énergie, le sociétaire du Vendée U a appris qu'il n'intégrerait pas la structure de Jean-René Bernaudeau en vue de la saison 2019. La désillusion est immense pour le coureur de 23 ans. ''C'est plus qu'une déception. Quand je l'ai appris, j'ai pris un gros coup derrière la tête. J'en parlais avec le staff depuis le début de saison mais après, c'est une décision qu'ils ont prise et que je respecte'', déclare-t-il auprès de DirectVelo.

Le lauréat du Grand Prix de Luneray (Coupe de France DN1) et d'une étape sur le Tour de Normandie (2.2) espère malgré tout être contacté par une autre formation professionnelle. Pour ce faire, il entend réaliser une bonne fin de saison, et notamment à l'occasion du Tour Alsace (2.2) où il aura deux opportunités de sprinter. Sur les 2e et 5e étape(s), il visera clairement la victoire, dans l'optique de marquer les esprits. ''Je veux faire des résultats afin d'attirer une équipe. Il ne faut pas baisser les bras même si on a toujours tendance à se relâcher un petit peu. Ce n'est pas la bonne période pour souffler. Dans deux mois, je pourrai le faire'', explique-t-il. 

« ÇA SERAIT UN TRÈS GROS ÉCHEC »

Clément Orceau sait que le temps presse. En ce début du mois d'août, il regrette la décision tardive des dirigeants de Direct Énergie. ''C’est compliqué de trouver une équipe maintenant, plus compliqué qu'en mai'', souffle l'ancien athlète du POC Côte du Lumière, qui ressentira davantage de pression pour les prochaines échéances. Cette pression se voit renforcée par l'attente angoissante d'un coup de fil de la part d'une formation professionnelle qui n'intervient pas pour l'instant. ''J'ai eu des résultats qui peuvent attirer des équipes mais quand le téléphone ne sonne pas, c'est impossible d'être serein''.

Si le téléphone reste muet avant la fin de saison, l'avenir du sprinteur vendéen pourrait prendre une nouvelle trajectoire. Loin des pelotons. ''Si je ne passe pas professionnel, je ne pense pas repartir pour une saison supplémentaire. En tout cas, si j'arrête le vélo là-dessus, ça serait un très gros échec'', souligne celui qui disposerait alors d'une porte de sortie dans le monde professionnel. ''Je retournerai dans une entreprise familiale, avec mon père, comme c'était le cas auparavant'', conclut-il.