La France pensait faire un peu mieux
Alan Riou va retrouver ce mardi la tunique bleue de l'Equipe de France. Leader depuis samedi soir et sa victoire à Châteaubriant, le Breton n'a pas pu conserver la tête du Tour de l'Avenir à l'issue du contre-la-montre par équipes (voir classements). "Nous ne sommes pas battus par n'importe qui. Il y a devant nous des pays forts dans cet exercice", estime le sociétaire du Team Pays de Dinan.
La France a pris la 7e place du chrono, à 27'' du Danemark. Les Bleus échouent à 12'' du podium. "Nous pensions faire un peu mieux. Notre objectif était de faire un Top 5 voire un podium, reconnaît Pierre Idjouadiene. Le résultat est moins bon qu’espéré mais on voit que c'est groupé mis à part les Danois qui font un gros chrono".
Les tricolores sont unanimes, leur chrono a été propre. "On ne voulait pas mettre trop d’à-coups, indique le coureur de Roubaix-Lille Métropole. Nous avons été homogènes. Damien (Touzé) était la locomotive. Il pouvait mettre la vitesse quand il le fallait et la contrôler derrière. Techniquement, nous avons bien géré le chrono".
« PAS ASSEZ À BLOC AU DÉBUT »
Alors pourquoi ils n'ont pas pu faire un peu mieux ? Là aussi les mêmes phrases ressortent de la bouche des protégés de Pierre-Yves Chatelon. "Ça tournait bien mais on aurait peut-être dû mettre plus à certains endroits. Ce n'est pas facile à gérer", regrette Alan Riou. Pour Pierre Idjouadiene, ils en ont trop gardé dans la première moitié. "Inconsciemment, nous avons peut-être eu peur du retour vent de face. on ne s'est peut-être pas mis assez à bloc avant le premier intermédiaire. Nous sommes quelques uns à finir avec un peu de jus. Sur ce point, on peut avoir quelques petits regrets".
Les Bleus ont perdu en route Marlon Gaillard, lâché à trois kilomètres du but. "Il a été distancé dans la plus grosse relance du circuit. C'était dur à ce moment-là pour celui qui venait de passer son relais et c'est tombé sur Marlon. Nous ne devions attendre personne, excepté Alan, fait savoir Pierre Idjouadiene. Avec plus de réglages, on aurait peut-être pu changer quelques positions dans le groupe mais c'est du travail difficile à faire en amont. On s'en sort plutôt bien". Même s'ils espéraient mieux, les tricolores n'affichaient pas une grande déception à l'arrivée. Avec deux succès d'étapes et le maillot jaune porté pendant deux étapes, ils ont de quoi prendre la suite de la course avec optimisme. Et en pleine confiance.