Julien Simon : « J’ai été critiqué... »
C’est une délivrance pour Julien Simon. 2e du Grand Prix de Plumelec en mai dernier, le puncheur de la Cofidis n’avait pas encore connu le bonheur de la victoire cette saison. Le coureur de 32 ans n’avait d’ailleurs plus gagné depuis février 2017 et une étape du Tour du Haut-Var. Le compteur est désormais débloqué grâce à un succès acquis en costaud, ce dimanche, sur les routes du Tour du Doubs (voir classement). DirectVelo est revenu sur ce succès auprès de Julien Simon au pied du podium protocolaire.
DirectVelo : Ca y est, tu tiens cette victoire que tu attendais tant !
Julien Simon : C’est tout simplement un plaisir de lever les bras, car ça n’a pas été une saison simple pour moi. J’ai été critiqué et j’ai eu pas mal de soucis, mais j’ai retrouvé mon niveau. Après le Tour de France, j’avais fait une bonne perf’ sur la Clasica San Sebastian puis j’ai une nouvelle fois eu des problèmes de dos. J’ai enchaîné beaucoup de courses. Après Plouay, j’ai pu récupérer trois jours puis je me suis bien remis à l’entraînement.
Et tu arrives à décrocher ce succès dans le Doubs…
Je suis surpris car je ne pensais pas réussir à gagner aujourd’hui. Le travail a payé. J’y ai toujours cru, même si c’était dur. Je vais savourer cette victoire car je sais que c’est difficile de gagner. Je sais que j’arrive dans une période qui me convient bien.
Tu t’es retrouvé dans un groupe de cinq coureurs très alléchant durant la dernière heure de course !
On a tout de suite bien collaboré. Il fallait bien rouler mais ça a plafonné longtemps à 20 secondes. Ensuite, ça a été long pour prendre du champ mais on a fini par prendre une minute. Sur la fin, on a commencé à se désorganiser un peu, chacun attaquait… C’était dur. J’avais la dernière ascension en tête. Quand j’ai réussi à suivre les attaques de Romain (Bardet) et de Guillaume (Martin) dans la bosse, je me suis dit qu’il n’y avait pas de raison que ça ne le fasse pas. Je sentais que j’avais les jambes, je me suis dit qu’il n’y avait pas de raison que ça ne le fasse pas. J’ai même attaqué avant le sommet pour montrer que j’étais là. Romain (Bardet) a ensuite tout mis.
« C'ÉTAIT TELLEMENT ALÉATOIRE »
Puis Romain Bardet est tombé !
Je savais qu’il fallait faire attention dans la descente car j’y étais déjà tombé il y a quelques années. On était quasi roue-dans-roue lorsque que Romain est tombé. On s’est retrouvé à deux après cette chute, avec Rein (Taaramäe). Ensuite, Ignatas (Konovalovas) est revenu et on s’est fait le sprint à trois. On a quand même fait attention à ce que Guillaume Martin ne revienne pas pour le sprint.
Comment as-tu géré ce sprint ?
J’ai attendu, en deuxième position, puis j’ai lancé aux 200 mètres. J’ai eu le temps de savourer, ça fait plaisir… Je n’ai jamais de réussite sur cette course, j’étais venu sans pression. Je savais que c’était tellement aléatoire… Il fallait courir sans pression et c’est ce que j’ai fait. Je savoure car la saison n’a pas été facile. Et puis, ce qui est pris est pris.
Et maintenant ?
Je vais enchaîner avec un bon bloc de courses d’un jour. La Wallonie et les semi-classiques italiennes seront des objectifs également, des courses qui peuvent me convenir. En tout cas, l’objectif était de gagner une course cette année et c’est fait.