CG Orléans Loiret : « Construire une grande DN2 »

Crédit photo Guy Dagot - www.sudgirondecyclisme.fr

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Renaud Dion peut être "soulagé et heureux". Deux ans après le retour de son équipe en Division Nationale, le directeur sportif du CG Orléans Loiret s’est offert avec ses coureurs la Coupe de France DN3 à l’issue du Grand Prix de la Tomate dimanche dernier. Offensive mais peu récompensée en points lors de la quatrième manche au Tour du Périgord en juin (voir ici), l’équipe leader de la Coupe depuis la troisième manche s’est appliquée à jouer une stratégie "de contrôle" pour cette dernière épreuve qui s’est transformée en "véritable guerre des nerfs" face à son dauphin l’UV Limoges-Team U 87 qui termine finalement à deux petits points de son rival.

Après un début de course pluvieux et anxiogène "avec quatre crevaisons dans les deux premiers tours", le CG Orléans Loiret choisit de laisser partir les groupes d'échappée dans lesquels ne figurent aucun membre de l’ES Torigni et l’UV Limoges, les deux seules équipes considérées comme dangereuses pour le classement final. "Cela nous arrangeait qu’un groupe parte et prenne le plus de points possibles", analyse le directeur sportif. C'est au final une échappée partie dans la dernière heure de course, et composée de 13 unités, qui ira au bout. Guillaume Gerbaud, 2e du sprint du peloton et 16e de l'épreuve, ne récolte pas assez de points pour permettre à l'UV Limoges-Team U 87 de devancer le club du Loiret. Même "si la course n'a pas été la plus palpitante de l'année", la stratégie du CG Orléans Loiret s'avère payante puisque la Coupe de France DN3 est à eux. Un résultat qui dépasse les prévisions de début de saison.

UN DOSSIER POUR LA DN2

Renaud Dion confie en effet à DirectVelo qu'il envisageait, au regard de son effectif, "de viser plutôt un Top 5". C'est à compter de la troisième manche qu'il "commence à y croire". "Nous avons eu de bonnes surprises, avec par exemple Matthieu Durpaix, coureur inexpérimenté qui a fait une belle saison", l’espoir 1ère année Guy Le Monnier De Gouville "qui a montré de belles choses" ou encore Julien Kerboriou "qui a passé un cap cette année".  Mais au delà des individualités, l’Orléanais veut souligner que "c’est grace à tout le groupe, qui court souvent et qui a été stable toute l’année". Stable, mais pas nécessairement habitué à subir la pression du leader. "C'est vrai que les coureurs et le staff étaient sous pression les jours précédents la course", raconte Renaud Dion, satisfait d’avoir réussi à "apaiser les choses et transformer cette tension en énergie positive. Il fallait rester concentrer toute la course, ne pas faire n’importe quoi ni craquer complètement". Objectif atteint. Et maintenant ?

"Nous allons déposer notre dossier pour la DN2", confirme celui qui "travaille à faire progresser le budget de l’équipe" sans pour autant brûler les étapes. "On doit avancer, on doit se stabiliser aussi, travailler sur nos jeunes et garder notre esprit de formation pour des coureurs qui viendront ensuite alimenter notre DN". Face à des équipes de DN2 qui "affichent des budgets de 300 000 euros", le CG Orléans Loiret fera office de "petit Poucet". Discret sur ses recrutements "en cours", Renaud Dion voudrait "maintenir les cadres et renforcer le groupe". Et à plus long terme, il s’attelle à trouver "de nouveaux partenaires" pour "construire une grande équipe de DN2". La club prend sportivement conscience "de ses possibilités". "Cela nous donne de l’élan pour le futur !", s'exclame-t-il pour conclure.

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