Rhône-Alpes Isère Tour - Et. 3 : Les réactions
Andy Capelle (Vérandas Willems) s'est adjugé en solitaire ce samedi la troisième étape du Rhône-Alpes Isère Tour (2.2), disputée entre Domessin et Saint-Maurice l'Exil (152,2 km). Il devance Nicolas Baldo (Atlas Personal-BMC) et Sergey Firsanov (Team Designa Kokken). Jérôme Coppel (Saur-Sojasun) termine 4e et renforce donc son maillot de leader. Retrouvez ci-dessous les réactions des protagonistes de l'étape.
Andy Cappelle (Vérandas Willems)
Vainqueur de la 3e étape
"Je suis très content pour ma famille, et ma fille qui est née il y a huit mois. J'arrive à gagner une course par année. Je ne suis pas un coureur rapide alors si je veux gagner, je dois attaquer. J'aime bien les parcours vallonnés comme aujourd'hui. Je me sentais très fort. Je suis parti du "peloton" maillot jaune car ça ne roulait pas. Coppel est parti avec moi. Nous nous sommes bien entendus pour revenir sur les deux coureurs de tête (Duret et Périchon, NDLR). Coppel m'a dit qu'il n'allait pas courir contre moi, et il a joué le jeu puisqu'il a laissé un écart quand je suis sorti seul dans le final."
Jérôme Coppel (Saur-Sojasun)
Leader du classement général
"Personne ne voulait collaborer avec moi dans le "peloton", et les deux coureurs de tête commençaient à prendre de l'avance. Et il n'est pas simple de combler un gros écart. Alors je suis sorti, et j'ai roulé fort pour essayer de décourager les coureurs du peloton. Je n'ai jamais trop douté d'être seul car je pointais surtout trois ou quatre coureurs, et en fait par exemple si un coup sortait sans les Colombiens, ils auraient eu à rouler. Je m'attendais un peu à ce que soit difficile pour mes coéquipiers après le gros boulot réalisé dans la 2e étape. Je ne suis en aucun cas déçu par mes coéquipiers. Je pense qu'ils le sont beaucoup plus eux, de ne pas avoir pu m'aider, que moi je le suis. Je ne considère pas avoir déjà gagné le général... tant qu'on n'a pas franchi la ligne d'arrivée, rien n'est joué."
Nicolas Baldo (Team Atlas Personal-BMC)
2e
"Je suis passé près de la correctionnel, dans une descente, en début de course. Je suis tellement un grand descendeur (ironique)... Je me suis fait très peur. J'ai perdu du temps. J'ai pu ensuite recoller dans le peloton maillot jaune, puis je suis revenu tout seul sur les quatre coureurs en tête (Cappelle, Coppel, Duret et Perichon, NDLR). Andy Cappelle a pris son relais, et le coureur dans sa roue (Coppel) a laissé un trou. Nous l'avons regardé partir puis il a mis un coup de vise, et on ne l'a jamais revu. Duret a tenté de rentrer mais il a plafonné et on est revenus. Nous étions tous un peu cramés. En tout cas, je ne suis pas déçu car je n'aurais pas pensé arriver aussi bien placé après ce qu'il m'est arrivé en début de course."
Sébastien Duret (Bretagne-Schuller)
6e
"Au départ de l'étape nous visions le classement général. Quand je suis rentré sur le groupe maillot jaune, où il y avait une trentaine de coureurs, mon directeur sportif m'a dit d'attaquer directement. Le but était de déstabiliser le maillot jaune. Mais il a bien manoeuvré et a prouvé qu'il marchait fort. Dans le final, j'ai essayé de revenir sur Cappelle, mais j'ai raté un virage et le reste du groupe m'a repris. Je visais l'étape et un rapproché au classement général. C'est décevant pour Bretagne-Schuller."
Sylvain Georges (Creusot Cyclisme)
Echappé
"Je me suis retrouvé seul en tête dans la descente de la côte de Montaud mais en fait je n'ai pas attaqué. Je descends plutôt bien et en plus j'avais des pneus pluie qui permettent d'avoir la même adhérence que sur sol sec. J'ai donc lâché les chevaux dans la descente. Mais après je n'ai pas insisté. Il restait encore 90 kilomètres, et je n'allais pas aller au suicide. Quand Coppel est parti, un coureur a fait la cassure et en fait j'étais en fin de groupe donc je n'ai pas pu réagir. Cela fait chier, ça m'agace. Je suis déçu car je fais beaucoup d'efforts depuis le départ. Dans le grand col, on était plus que quatre : deux colombiens, Coppel et moi. Cela s'était fait à la pédale. Je suis un peu fatigué mais ça ira mieux demain."