Stéphane Poulhiès : « Moins d'écoute qu'en 2015 »

Crédit photo Julie Desanlis

Crédit photo Julie Desanlis

Sri Lanka, Polynésie française, Pays-Bas... Pour son retour chez les Amateurs, Stéphane Poulhiès a traversé la planète en 2018. Si ses différents voyages ont comblé le coureur d’Albi Vélo Sport, son expérience au sein de l’Occitane Cyclisme Formation a été, elle, une grande déception. "Mon année était axée sur deux points : aider les jeunes de l’OCF et prendre du plaisir en participant à des courses un peu différentes. Seul le second a été réussi", regrette le Tarnais.

« PEU ATTENTIFS AUX CONSEILS »

À l’heure d’expliquer la descente de la formation occitane en division inférieure, l’ancien professionnels à l’Armée de Terre est ferme. "Ça a été un raté tout au long de la saison", commence-t-il. "J’espérais que cela se passerait comme en 2015 où toute l’équipe était à l’écoute avec des garçons comme Mathieu Caramel, Damien Capus ou Jérémy Loubeau qui avaient beaucoup progressé. Or, je suis tombé sur des jeunes trop individualistes et peu attentifs aux conseils qu'on pouvait leur donner", déplore l’Albigeois pour mieux expliquer la contreperformance de groupe. "C’est un ensemble qui fait qu’on ne méritait pas, de toute manière, de rester en DN1. Et si je suis déçu de la nouvelle génération, je salue le travail des dirigeants qui sont pour beaucoup bénévoles", rajoute-t-il auprès de DirectVelo.

Alors que le collectif n’a pas séduit Stéphane Poulhiès, son « tour du monde » composé d’épreuves « inédites » l’a enchanté. "J’ai participé à des courses atypiques comme la Sri Lanka T-Cup, dans des conditions climatiques particulières, où l’humidité et la chaleur jouaient un rôle déterminant. La manière de courir était d’ailleurs très différente de celle que l’on connaît en Europe, avec des échappées nombreuses qui vont au bout régulièrement", s’enthousiasme le coureur de 33 ans qui a également arpenté les routes tahitiennes lors d’une cyclosportive ou encore décroché une médaille de bronze aux Championnats du Monde militaires, aux Pays-Bas. "J’en retiens surtout une semaine formidable avec des gars que j’avais côtoyés à l’Armée de Terre, en plus de ce résultat inattendu", s’étonne celui qui n’était à l’origine pas prévu pour jouer la gagne sur la compétition batave.

JOKER A L'OCCITANE

En 2019, le vainqueur du Trophée des Bastides ainsi que des nocturnes d’Albi et de Lourdes se détachera davantage encore du peloton cycliste. "Je vais continuer avec Albi Vélo Sport mais je n’irai plus courir pour l’Occitane, sauf s’ils ont besoin d’un joker de temps en temps", annonce celui qui se plait désormais à encadrer les jeunes de l’école de cyclisme d’Albi le mercredi et s’apprête à devenir policier municipal.

Annoncé sur la liste des engagés, Stéphane Poulhiès ne prendra pas le départ du Tour du Gévaudan (1.2) ce dimanche. "J’étais tellement déçu après la dernière manche de la Coupe de France. Les coureurs n’ont pas voulu jouer le jeu tout au long de la saison, donc je n’irai pas", conclut-il.

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